(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Si les Golden Globes sont souvent sujets à polémiques - corruption de la part des studios, collège de votants restreint... - ils sont de plus en plus suivis, demeurant plus que jamais, une piste, de moins en moins fiable statistiquement, pour les nomination aux Oscars (le 25 janvier prochain).
Le jeu, cette année, reste ouvert, avec trois favoris : The Aviator, du snobbé Scorsese, Sideways, du prometteur Alexander Payne, et Million Dollar Baby, du vétéran Eastwood.
Il n'est pas certain que Scorsese sorte intact de ce match. Jamais oscarisé, le maître pourrait encore voir ses espoirs de sacre s'envoler. Car si les Globes ont éliminé les films étrangers et Finding Neverland des favoris (même si, à ce niveau là, il faut se rappeler le succès d'un Shakespeare in Love contre le Soldat Ryan), les critiques de tous bords ont privilégié les films de Payne (ici le scénario) et de Eastwood (melleur réalisateur).
On semble donc aprti pour un remake de 2000, avec un champion inattendu, un film insolent et bien écrit, American beauty. Mais, car il y a un mais, les votants auront peut-être en tête le divorce douloureux de Miramax avec Disney, et favoriser ainsi le studio chouchou des frères Weinstein, par compassion ou solidarité. Scorsese aurait alors toutes ses chances.
Les Globes en ont profité pour réparer quelques erreurs : Di Caprio, enfin récompensé d'un prix majeur; Swank et Bening, rivales aux Oscars 2000, répètent le dilemme. Foxx, trois fois nommé cette année, emporte plus logiquement son trophée pour son incarnation de Ray Charles. Les acteurs sont sans doute dans la configuration la plus ouverte, avec, pour une fois, aucun favori.
On notera justement, qu'un film en compétition à Cannes, The Life and Death of Peter Sellers a remporté le Prix du meilleur téléfilm. Geoffrey Rush, Glenn Close, Anjelica Huston et William Shatner ont gagné les Golden Globes TV côté acteurs.
Toujours est-il que ce genre de cérémonie manque cruellement de surprise, d'audace. Et ce consensus mou autour de productions classiques nous interroge sur la qualité des correspondants de "presse" envoyées se dorer la pilule à Los Angeles... Manqueraient-ils à ce point de courage artistique quand on voit la sagesse de leurs choix?
vincy
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