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Tropicalisme

Le Tropicalisme, par Paola Maola

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copyright Ecran Noir
1996-1999
Courrier ~ Mail.

27 Septembre - 3 octobre 1999

Biarritz, Septembre 99, Paola Maola

Le tropicalisme apparaît à la fin des années 60 comme une contestation lucide et ludique face au nationalisme radical qui caractérisait le cinéma de l’époque. En effet, face à l’esthétique de la faim du Cinema Novo et l’esthétique de rebut du cinéma marginal, le tropicalisme apporte une autre réponse à l’idée de nation. La négation de l’autre et de la culture de la métropole promue par les intellectuels de l’époque comme une forme de résistance face au colonisateur.
La nouvelle vague va céder la place à la globalisation et à la confrontation avec la culture de masse et le cinéma se met à la intersection de tous les résidus. La parodie est une forme de résistance venant directement des années 50 avec la Chanchada .

Les années 60, paroxysme du Tropicalisme
Le poète Oswald d’Andrade aura été la référence essentielle avec son Ô’Manifeste Anthropophage’’ 28 dans le renouement de dialogue avec le modernisme. La nouvelle proposition de déglutition de la culture étrangère et cette assimilation est aussi présente dans sa pièce Ô’Le roi de la chandelle’’ mise en scene par Ô’ze’’, création posthume et fondamentale pour l’aboutissement du tropicalisme.

En 1969 le film Ô’ Macunaima’’ de Joaquim Pedro d’Andrade(1932-1988), est le film emblématique des années 60, où le Ô’héros sans caractère’’ de Rhapsodie de Mario D’Andrade est dans l’ombre de cette histoire sans excuses du peuple brésilien.
Le Carnaval est au centre de la revalorisation de la culture populaire dans les années 70 et Nelson Pereira dos Santos défendrait l’idée d’un Nouveau cinéma populaire.
On prône une déstabilisation des frontières et des hiérarchies et on assume une identité faite de l’urbain dans le sous-développement.

Le Métissage comme symbole, et synthèse
Le Brésil est la somme des pleins d’influences et l’art doit refléter ça par le collage et rendre le mélange légitime. Caetano Veloso et Gilberto Gil chantent ce métissage de leur Bahia natal.
La vraie révolution poétique du tropicalisme est l’alliance de la culture populaire avec le sens de de la réalité et les aspirations utopiques.