FFM Montréal




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Jacqueline Bisset
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Hommage à Bergman

Film

Western

Western passe au Parisien 6
le 29 août à 19.40.
Aimer passe le 28 août
à l'Impérial à 16.30

FFM 97


A c t u a l i t é
Sixième Jour - 27 août -
Liv Ullmann, Serge Losique
Western, Aimer

Confessions publiques

27.08.97/22.00 - Liv Ullmann, égérie et héritière Bergmanienne, a été nommée première ambassadrice du FFM, et donc présidente d'honneur permanente. Ou comment le FFM s'accapare un morceau de l'oeuvre du maître suédois, récemment Palme des Palmes à Cannes.
A Cannes d'ailleurs Liv avait présenté son film bergmanien (par le scénario) dans la section Un certain regard. Entretiens privés reçoit de nombreux éloges de la part de la critique.
Cet antécédent cannois empêche le film d'être en compétition à Montréal. "J'aurais aimé qu'il soit en compétition à Cannes: il aurait peut-être gagné un prix et aurait eu plus de chance sir le marché mondial." a déclaré la scandinave. Réaliste comme une Volvo.
L'actrice-réalisatrice a reçu une clé des bureaux du Festival, gravée à son nom ("Seulement la clé?" demanda-t-elle à Serge Losique, le patron du festival).
A la sempitrenelle question, Bergman va-t'il un jour prendre sa retraite, elle répondit: "Si Bergman trouvait la réponse aux questions fondamentales qu'il pose sur l'existence, sur Dieu et sur les Hommes, il cesserait sans doute d'écrire."

27.08.97/22.00 - Serge Losique a accordé une courte entrevue au Film Français.
Il s'y flatte d'être parmi les grands festivals du monde, après 21 ans d'existence. Il regrette la standardisation du cinéma, "son américanisation", mais attend les résultats de la révolution du numérique.
Pour lui, il est incontestable que "la nature des festivals va changer". Il pense que le FFM survivra en gardant cette alternative à l'américanisation vécue ailleurs.
Etrangement, Venise fait le même constat (tout en accueillant un film avec Harrison Ford ou un autre avec Stallone). Et Venise, comme Montréal, critiquent Cannes de perdre son identité...Mais ici l'analyse de Monsieur Losique perd de son objectivité, et ne prend pas en compte de nombreux éléments du marché.
Il veut privilégié le cinéma d'auteur, et non les productions hollywoodiennes. Il s'enorgueillit du fait que le FFM n'est pas subventionné par les studios américains. Pourtant tous les studios sont au marché du film de Montréal, et certains ont une pleine page de pub dans le catalogue.
Est-ce au festival de jouer le rôle de ciné-club comme il l'affirme? Alors que de plus en plus de canaux télévisés spécialisés en vieux films apparaissent...?!
Et pour le cinéma français, en pleine mutation, il n'hésite pas à rappeler que Montréal est la ville la plus francophile d'Amérique. "Le FFM participe de façon agressive au maintien de cette popularité".
Pourtant c'est à Toronto, que sont Benoit Jacquot (rétrospective), Marquise de Véra Belmont et Artemisia avec Michel Serrault. Le débat ne fait que commencer...

Ouest ou Est

27.08.97/23.00 - Western de Manuel Poirier aura été encore plus à l'ouest que prévu. Le film, Prix spécial du Jury à Cannes est aussi sélectionné par le FFM.
Grand moment d'humanité, de tolérance, d'amitié en cinémascope. Plein d'humour et d'imagination, le film rétrace l'itinéraire paumé de deux hommes, aux âmes sensibles, qui petit à petit vont se trouver solidaires l'un de l'autre.
Critique sans acide à images fortes mais sans esbrouffe, la caméra se penche sur deux étrangers, dans une sorte de cathodicisme social. La Bretagne est filmé avec réalité, et la France rurale devient espaces infinis.
Western a été acclamé par la critique française. Ce road-movie sans duel réel dévisage avant-tout quelques femmes. "Dans chaque village de France, il y a une femme qui nous attend". Maxime que n'aurait pas renié Truffaut.
Dans la salle du 14 juillet Odéon à Paris, ce soir, il y avait justement le réalisateur et les deux acteurs. Les spectateurs attendaient encore la fin du générique. Poirier filait, après s'être assuré de l'accueil public: "C'est bon." a-t'il constaté.

27.08.97/23.00 - Aimer n'a rien à voir. En compétition officielle, Aisuru de Kei Kumai (fidèle du FFM, gagnant d'un Ours d'argent à Berlin, et nominé aux Oscars) parle...d'amour.
L'histoire se concentre sur une jeune femme qui tombe amoureuse d'un jeune homme. Celui-ci n'est pas amoureux, mais le lui fait croire. Il disparaît après avoir obtenu ce qu'il voulait. Il se méfie trop des femmes.
Mais par hasard ils se croisent de nouveau. La méfiance de l'amant s'évapore. Elle lui pardonne. Cependant, la maladie guette et la jeune femme doit se rendre dans un saunatorium où, compatissante, elle réchauffera les coeurs des autres de tout son amour.
Epuré (un pléonasme en parlant de cinéma japonais), le film - qui est en première mondiale - est une métaphore interrogative sur l'amour. Shakespearien dans son thème (l'abandon, la trahison, le doute), l'amour est ici à la fois individuel et collectif, personnel et dépassement de soi.
Le film expose la lèpre, l'exclusion, le manque d'affection. L'héroïne d'ailleurs devra choisir entre revenir vivre avec celui qu'elle aime, ou donner son amour à ceux qui en ont besoin. To love or not to love.



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