Présentation |
FESTIVAL DU FILM DE PARIS
En ce beau dimanche de printemps, la
journée avait pourtant bien commencé. Linvitation en
main, pour assister à la conférence
de presse donnée par Sean
Penn, accompagné des membres du jury, nous avais permis dêtre
face à une figure montante du cinéma américain.
Certes, Sean Penn semblait avoir fait la fête la veille au soir,
mais il était là, face à nous et prêt à
répondre aux multiples questions provenant dune salle (à
moitié) remplie par les gens de la presse. Nous étions ravis
dapprendre, entre autres, que Sean Penn aimait le cinéma
français pour son côté intimiste, et la France en
général. Pour la presse, on ne sut pas immédiatement
sa position... On ne le sut que plus tard dans la journée.
Bref. La conférence de presse dura environ 40 minutes. On napprit
rien dextraordinaire. Car Sean Penn était fatigué
: lunettes noires (pour nuit blanche), visage inexpressif, mal coiffé.
Cest vrai que les nuits parisiennes sont courtes.
Après ce moment de délectation, nous avons compris que
nous venions de vivre un moment privilégié. On avait pu
voir et écouter Sean Penn et les jurés... Mais interdiction
formelle de les photographier durant la conférence. Non seulement,
cétait interdit mais une dame pris des mains de mon comparse
son appareil photo... Etait-ce si difficile de le demander poliment afin
davoir la garantie quaucune photo ne serait prise inopinément
? Que voulez-vous, cest déjà un privilège dêtre
dans cette salle.
Privilège ô combien illusoire. Le
public estime toujours que la presse est gâtée de pouvoir
approcher ces gens du cinéma. Grossière erreur. Car après
avoir retirées tant bien que mal nos accréditations, clé
merveilleuse dun festival du cinéma, nous souhaitions effectuer
quelques photos. Impossible : pour des raisons de sécurité,
laccès au photo-call nous était interdit.
Encore plus laccès au bar VIP. Pourtant, jai bien lu
le dossier de presse : le bar VIP : ouvert de 12h à 20h15
pendant toute la durée du Festival. Il accueille les personnalités
du monde du cinéma et des médias qui se retrouvent dans
cet espace privilégié. Cest un lieu convivial pour
organiser des rencontres, des rendez-vous, des interviewés... (Accès
uniquement avec carte daccréditation).
Hélas, pour des raisons de sécurité, le bar VIP
est formellement interdit à la presse. Cest Régine
Doloy qui nous la dit, avec un grand sourire. Sourire très
commercial, mais qui a lavantage de mieux faire passer la pillule.
Puis, après ces petits déboires, la journée passa,
sous le soleil et la douceur de lair ambiant, pour atteindre son
moment crucial en soirée : louverture officielle du festival.
La presse était là, les photographes également, pour
assister à lentrée de personnalités plus ou
moins connues du monde du cinéma. Sean Penn est passé devant
les photographes, sans sarrêter pour faire la pose-photo.
Il eut droit aux sifflements à défaut davoir son image
figée dans la presse le lendemain.
Les photographes avaient pris quelques photos, la presse patientait.
Finalement, le clou du spectacle, ce fut lannonce faite par Christine
Quenon : Nous ne pouvons pas vous laisser rentrer, pour des raisons
de sécurité. Bien sûr, certains ont commencé
à hurler, car ce nest pas comme ça que les choses
étaient prévues. Les photographes se sentaient doublement
lésés : 4 collègues se trouvaient à lintérieur
(coup de chance pour eux) et allaient donc gagner beaucoup dargent
avec leurs photos...
La presse dans son ensemble a été bafouée ce soir,
une fois de plus.
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