EN ROUTE VERS UNE 6E ÉDITION
Devant le succès qu'a connu le Festival Regard sur la relève du cinéma québécois au Saguenay, tenu du 28 février au 4 mars 2001, les organisateurs n'ont pu que promettre au public une récidive de l'événement l'an prochain.
Depuis cinq ans, le festival se donne pour mission de faire découvrir au public de la région la génération montante de cinéastes québécois. Davantage axé sur le court et moyen métrage, le festival a présenté au public une variété de productions québécoises et françaises.
En effet, pour la première fois cette année, dans le cadre de l'inauguration du volet international du festival, une collaboration a été établie avec le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, en France. Six courts métrages primés lors des éditions 2000, 1999 et 1998 ont été présentés. Les cinéphiles ont notamment pu voir Le Père volé d'Esen Isik, Salam de Souad El-Bouhati et Le Communicateur de Xavier Mussel.
Mais, Regard sur la relève ne tient pas qu'en la projection d'œuvres cinématographiques. C'est aussi le contact du public avec les artisans du métier, la lecture de scénarios ainsi que la tenue d'un forum sur le court métrage.
Représentants de Téléfilm Canada, de l'Office national du film, de la SODEC ainsi que diffuseurs et artisans du cinéma ont débattu sur la condition du court métrage au Québec. Conclusion : malgré les efforts des organismes et des diffuseurs, il demeure difficile pour les cinéastes de réunir les fonds pour tourner leurs productions. Trop de contraintes, pas assez de place à la création, le moteur du court métrage.
Originalité. Voilà LE mot qualifiant cette cinquième édition. Pour présenter ses courts métrages, Guillaume Demers, jeune cinéaste québécois, a invité le public…dans sa chambre à coucher. Aménagée aux ateliers Tout-tout, "La chambre à Guillaume" a permis aux cinéphiles de pénétrer l'univers rebelle et provocateur de ce cinéaste à travers ses films amateurs. Écrase bonhomme t'es pu dans l'coup, son premier court métrage a également été présenté.
Le défi du festival revenait à Louise Archambault, réalisatrice d'Atomic Saké. Elle disposait de 48 heures (24, à l'origine) pour réaliser un court métrage, de l'écriture du scénario au montage des images. Les participants à la Soirée des 100 producteurs ont préalablement imposé des contraintes à la réalisatrice. Et des contraintes, il y en avait ! Bibliothécaire à double personnalité, curé nouveau père et professeur de danse sociale devaient figurer parmi les personnages. De plus, le comédien français Xavier Mussel se devait de parler avec un accent québécois, voire saguenéen. Et la production de s'intituler : "Y'a pas de crème molle en hiver". L'équipe a su se plier à la majeure partie des exigences en racontant un meurtre survenu à la bibliothèque et l'enquête y découlant.
En clôture de l'événement, les festivaliers ont pu voir La moitié gauche du frigo, le premier long métrage de Philippe Falardeau traitant du chômage et de la mondialisation.
À travers ses multiples activités, le festival a attiré quelques 4000 personnes, une augmentation marquée par rapport à l'an passé. Le contact aisé du public avec les cinéastes est sans aucun doute, un gage de succès.
- Valérie
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