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- 6è édition
 
 
COURT MÉTRAGE, QUI ES-TU ?

Amour, rupture, vie, mort, politique ou euthanasie. Le court métrage traite de la réalité. Parfois expérimental, parfois animé, le court métrage n'a pas de moule. Chacun le prend et le comprend comme il l'entend.

Lors de la cinquième édition du Festival Regard sur la relève du cinéma québécois au Saguenay, une panoplie de courts et moyens métrages, aussi différents les uns des autres, ont été présentés.

Certains ont des images médiocres. Mais, ce n'est pas ce qui compte. Ce qui compte lorsque tu ne disposes que de 5 ou 10 minutes pour raconter une histoire, c'est l'histoire elle-même. L'exemple le plus frappant est sans doute Les malheurs de Laurie de Simon Madore. Un court métrage de trois minutes, aux images sombres et sans grande qualité. Il raconte l'histoire de Laurie, une jeune fille connaissant des problèmes personnels et qui désire fuir en prenant le train. Jusque là, rien de bien spectaculaire. Tout réside dans les derniers instants, dans l'effet de surprise final. À elles seules, ces quelques secondes, que je me garde bien de vous raconter, font du film une réussite.

D'autres, toutefois, ont des images magnifiques. Soleil glacé de Kim Nguyen, racontant les retrouvailles de deux frères séparés par la guerre du Viêt-nam, défend admirablement ce créneau.

Aucun point commun ne peut rassembler les productions présentées. Sinon, pour quelques-unes, un retour vers le cinéma-vérité et le reflet de la réalité. Il n'y a qu'à penser à Lila de Robin Aubert ou Mon père de Danic Champoux.

L'histoire du Québec occupe également une place de choix auprès de quelques réalisateurs. La Cause et moi de Louis-Martin Reid-Gaudet traite du mouvement indépendantiste québécois, tandis que …mais délivrez-nous du mal de Francis Dugas rappelle les années sombres du pouvoir religieux.

Une première cette année : une collaboration avec le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, en France. Cet échange n'a pu être que bénéfique pour le festival saguenéen. Six courts métrages dont celui de Xavier Mussel, Le Communicateur, ont apporté diversité et ouverture au festival.

Qu'il amuse ou qu'il fasse réfléchir, le court métrage est essentiel. Autant pour les cinéastes débutants que pour les cinéphiles. Et c'est à sa survie que contribue depuis maintenant cinq ans, le Festival Regard sur la relève du cinéma québécois au Saguenay.

- Valérie

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