MEN IN BLACK

SYNOPSIS

L'Agent K tout occupé aux formalités d'immigration des aliens se retrouve sans coéquipiers. Une bestiole sanguinaire débarque sans visa sur la terre pour récupérer une Galaxie.
Pendant ce temps, un cephalopoid se fait courser dans les rues de Manhattan par une jeune recrue de la NYPD téméraire.
K y voit un potentiel succeseur. Mais pour que James Edwards devienne l'Agent J, il va falloir le convaincre de se détacher de tout, d'abandonner son identité et surtout lui montrer un monde qu'il n'imagine pas.
Les Men In Black seront alors prêts à sauver la terre d'une terrible menace, tandis que la bestiole s'incruste à Manhattan.

CRITIQUE

MORGUE PLEINE

"- La prochaine fois je tire là où ça ne repousse plus!"

Ca a les allures d'un délire de Tim Burton (revoir Beetlejuice!), avec l'humour noir d'un Sonnenfeld dans Get Shorty. Totalement anachronique - la direction artistique, génialissime, mélange les années 50 aux années 90 - il s'alimente des fantasmes de la culture pop américaine, et notamment de cette génération "Roswell" où l'extra-terrestre apparaît comme un cohabitant inévitable. La technocratie nous cacherait donc tout, vieille lubie du citoyen libéral américain. Le film est profondément critique à l'égard des fonctionnaires (la séquence culte du test de recutement est réellement cynique au détriment de l'élite militaro-policière) et fait l'éloge du marginal, de l'irrationnel, de l'inexplicable. On rend ainsi aux royances du peuple, ce qui est au peuple. Avec un esprit de dérision maximal.
C'est d'ailleurs là qu'opère tout le charme du film.

Men In Black s'est doté d'un réel humour, avec des réparties cinglantes mais intelligentes, et un visuel comblé par des trouvailles issues du cartoon et des parodies du Saturday Night Live. Chaque mythe improbable de la culture américaine, d'Elvis Presley à Michael Jackson, trouve son explication. Chaque invention devient un brevet importé d'une galaxie lointaine. Les effets spéciaux contribuent à la concrétisation de ces délires. La musique d'Elfman accentue le côté tragico-farce de la comédie. En utilisant New York comme décor de cette grande boutique des horreurs, Sonnenfeld fait d'un scénario excellent un film hilarant.

Là où Burton massacrait les USA en utilisant des couleurs vives de la série Z des années 50-60 dans Mars Attacks!, Sonnefeld cadre son univers dans des couleurs plus ternes, une sous culture anti big brother, respectant la hiérarchie et le secret, pour finalement sauver la planète. Mais les MIB ne seraient pas une réussite parfaite, sans l'alchimie harmonieuse et unique des deux comparses : Tommy Lee Jones, pince sans rire impeccable et professionnel, et Will Smith, amateur cool et doué. Le duo est magnifique, fusionnel, et contrebalance chacun des extrêmes. Sur l'un le costume fait classe, quand l'autre est blasé par toutes ces bestioles sanguinaires. Les séquences cultes se succèdent : l'interrogatoire du chien qui parle, les visites à la morgue, la naissance du calamar, le café de K, ... Les dialogues sont mémorables, à ce titre.
Tout échappe à la logique et au réel. Alors que le cinéma américain de la fin des années 90 montraient une paranoïa vis-à-vis de la bureaucratie (Matrix) et une panique effroyable envers les extra-terrestres (ID4), Men In Black ne prend rien au sérieux, et se moque davantage de la faiblesse humaine face au mensonge. Il n'y a aucune raison de "flashouiller" ce petit joyau de comédie policière où le serial killer est un vilain et abominable cafard géant.

Production: Amblin Entertainment/Macdonald & Parkes Productions
Réalisation: Barry Sonnenfeld
Scénario: Ed Solomon
d'après la BD de Lowell Cunningham
Montage: Jim Miller
Photo: Don Peterman
Costumes: Mary E. Vogt
Décors: Bo Welch
Maquillages: Rick Baker
SFX: ILM
Musique: Danny Elfman
Durée: 1 h 38

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    Dossier préparé par Vincy & PETSSSsss
    (C) Ecran Noir 96-02 Photos (C) Amblin/Columbia
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