MEN IN BLACK 2

SYNOPSIS

L'Agent J est devenu un vétéran parmi les MIB. Il a juste un souci de sociabilité avec ses coéquipiers depuis que K est parti rejoindre sa bienaimée qui l'attendait.
Tout occupé à sa routine (un énorme ver dévorant un métro dans les sous-sols de New York), personne ne voit débarquer Serleena, cruelle extra-terrestre qui poursuit un seul objectif depuis 25 ans la Lumière.
Z croyait pourtant que cette lumière avait quitté la Terre sous la surveillance de K. Aussi décide-t-on d'aller chercher le postier Kevin Brown pour le faire redevenir l'agent K et lui faire retrouver la mémoire avant que Serleena ne détruise tout sur son passage.

CRITIQUE

THIRD ROCK FROM THE SUN

"- Moi je préfère le missionnaire avec une danoise."

Une suite a plus de chance de se dilluer dans la facilité, de se compromettre avec la surenchère ou pire de trahir les fans. Là, rien de tout ça. La suite, dans un registre un poil différent, réjouira le spectateur. Les secondes aventures des Men In Black sont plus co(s)miques. Les dialogues passent sans cesse du sous-entendu sexuel (avec de fortes références gays) aux vannes à références (y compris celles qui font écho au premier film). Le rire ne provient évidemment pas que des mots, mais aussi des gestes et des faciès - notamment Tommy Lee Jones en ahuri lunaire dépassé par sa propre histoire. Tout est à la fois familier et inattendu.
Le film commence là où finissait l'autre. Une petite visite touristique (destructrice) des galaxies voisines. Avec en bonus une parodie de documentaire sur les MIB, narrée par l'impassible Peter Graves. Le film multiplie les surprises, alternant le burlesque au tragi-comique, qui fait de la série une comédie à la foie noire et surréaliste. Voire auto-parodique. Men In Black II n'invente rien; Sonnenfeld reprend juste les meilleurs ingrédients du premier pour les mettre dans une sauce plus piquante. On retrouve ainsi avec délectation un chien qui parle (qui chante I will survive a capella), des vers gouailleurs et profiteurs, un bijoutier qui cache toujours quelque chose dans son arrière-boutique ou encore Z qui nous dévoile de nouveaux talents. Certains ajouts ne manque pas de piment; par exemple Michael Jackson, qui avait les honneurs de la dernière réplique du premier opus, veut ici devenir M (le maudit) soit le premier extra-terrestre en Black.

Côté méchant, les auteurs ont remplacé Vincent D'Onofrio et son allure de plouc du Midwest par Lara Flynn Boyle (belle à se damner) en lingerie Victoria's Secret. Woman in black. Cette vamp lubrique installe du souffre et du vice à chaque scène où elle passe. J et K reprennent leurs personnages, en inversant les rôles. Les clins d'oeil et les excès de chacun amplifient la formule du duo. Flirtant avec la comédie de science-fiction, les séries B voire Z, et mixant artistiquement les époques, MIB est un parfait équilibre entre l'action et l'humour. Will Smith et Tommy Lee Jones sont même parvenus à gagner en profondeur. Leur solitude et leur drame personnel contribuent à voir en ces flics pas comme les autres une espèce tout aussi aliénée que ceux qu'ils surveillent. Clairement tout public, la série n'a pas perdu de son pouvoir d'attraction. On peut juste regretter que le scénario ne soit pas mieux abouti. Quelques failles, quelques oublis, quelques incohérences sont nées d'un montage très serré et d'une durée finalement courte (format qui confirme le genre qu'il revendique : la comédie). Cela touche principalement deux personnages : Laura et l'homme à deux têtes.
Cela ne gâche pas le plaisir "fendage de gueule" que procure cet épisode II, qui n'a rien d'un clonage et qui pousse le délire assez loin. Ces protecteurs de nos consciences ignorantes ont même trouvé un flashouilleur final sublime. Un beau symbole assez subversif. Pour le coup, pas besoin de mettre vos lunettes noires, et courrez le revoir.

Production: Amblin Entertainment/Macdonald & Parkes Productions
Réalisation: Barry Sonnenfeld
Scénario: Robert Gordon & Barry Fanaro
d'après la BD de Lowell Cunningham
Montage: Steven Weisberg & Richard Pearson
Photo: Greg Gardiner
Costumes: Mary E. Vogt
Décors: Bo Welch
Maquillages: Rick Baker
SFX: John Berton/ILM
Musique: Danny Elfman
Durée: 1 h 30

 

 
 
La naissance
     mib2-lefilm.com
 
    Dossier préparé par Vincy & PETSSSsss
    (C) Ecran Noir 96-02 Photos (C) Amblin/Columbia
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