




Ecran Noir
Courrier
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L'Arme Fatale 3 (1992)
B.O. 144.73 millions de $
Qui dit 3ème épisode, dit 3ème tête d'affiche. Quoi de plus naturel que de prendre Joe Pesci, récemment oscarisé, et désormais de l'aventure.
Pourtant il y aura un quatrième personnage, celui de René Russo qui apparaîtra...Cette option féminine va permettre à la "franchise" de changer un peu de tonalité.
L'humour avec Leo Getz, le charme et la psycho avec le Détective Lorna Cole, et puis l'action avec un duo toujours plus intime que jamais.
L'Arme Fatale 3 sera le plus gros succès de la série, à date, notamment à l'international, mais surtout grâce à un marketing de mieux en mieux contrôlé: slow qui tue par Sting, sortie quasi-mondiale...et Mel Gibson entre temps est devenu une super-star.
Il faut dire que Warner décidé de faire dans la surenchère, quitte à désquilibrer le cocktail. Rien que la séquence d'ouverture fait venir les télés du monde entier, en faisant exploser - pour de vrai- un building au complet.
Murtaugh fait l'objet de railleries concernant sa retraite. Riggs refuse que son partenaire parte à la retraite. Ils sont concurrencés par une flic de la Police des Polices. Et pire, Lorna et Martin en viennent un soir à comparer leurs cicatrices et autres marques de combat, jusqu'à un match de corps à corps...où l'arme, heureusement, n'est pas fatale.
Ce film entre copains (la chimie est parfaite, pourquoi la changer?) devait être l'ultime de la série. Gibson avouait qu'il voulait passer à autre chose - il a d'ailleurs produit et réalisé 2 films depuis, dont un multi-oscarisé.
Et quitte à en faire un quatrième, il fallait que le héros y meurt. Ou soit payé 25 millions de $.
Mais le 3ème ressemble fortement à un Arme Fatale 2 puissance 2. L'action est plus soutenue, l'humour plus facile, mais grâce à l'addition des personnages, le goût change légèrement.
Surtout la série s'octroie le droit de parler de problèmes de société (pub, drogue, racisme...) tout en essayant toujours d'imaginer des scènes d'action originales.
On est finalement très proche des films de Belmondo. Une comédie d'action. Où la seule femme est un garçon manqué. Rétrospectivement L'Arme Fatale 1 est le plus noir de toute la série.
C'est ici que nous avons quitté l'équipe: un Murtaugh à 2 jours de la retraite, un Riggs amoureux d'une flic over-the-top, des liens aussi familiaux que professionnels, connus par coeur par le public...
Il y a une histoire de contraires: Riggs est similaire et contraire à Cole, Cole est l'exact inverse de Getz, et Riggs est l'envers d'un Murtaugh. Cette combinaison alterne le chaud et le froid, le drôle et le sérieux, les sentiments et les bagarres.
Aussi, le quatrième volet devra poursuivre cette continuité, cette logique, tout en nous en donnant plus. Et finalement peut-être en finir définitivement.
L'Arme Fatale
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