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POUR L'ATTENDRIR, FAUT TAPER DESSUS
Le Poulpe

Le Film
JP Darroussin
C Courau
Photos
BA en BD

Encore un site à la con...
(Le poulpe)



LE POULPE:

SITE OFFICIEL

Site d'un fan

SORTIE LE 7 OCTOBRE 1998

Fiche Technique:
Production: Charles Gassot
Réalisation: Guillaume Nicloux

Faut pas rire du bonheur
Scénario: Guillaume Nicloux, Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal
Photographie: Pascal Gennesseaux
Musique: A. Balanescu, Laconic
Montage: Stéphane Pereira (100 minutes)

Casting:
Jean-Pierre Darroussin: Gabriel
Clotilde Courau: Cheryl
Julie Delarme: Sandra
Aristide Demonico: Pedro
James Faulkner: Thomas

Histoire:
Son enquête sur l'homme au masque de latex n'a rien donné, à part des chaussures neuves. Alors, Gabriel Lecouvreur, alias Le Poulpe, accepte de changer d'air. Pour Cheryl, bien sûr, une jeune femme qui a de la ressource. Il l'accompagne à Morsang, petite ville de l'ouest de la France, où reposent les grands-parents de la jeune femme. Plus exactement : où reposaient les grands-parents... Leur tombe vient d'être profanée. Qui sont les pilleurs de cimetière ?
La police n'a pas l'ombre d'une piste, Le Poulpe si. Tant pis pour les vacances paisibles dont rêvait Cheryl : quand Le Poulpe flaire un tort à redresser, des affreux à faire morfler, rien ne peut l'arrêter. Le couple se rend à Anguerneau, un port voisin. Sur place, Le Poulpe comprend que deux des quatre jeunes profanateurs ont déjà été tués. Il faut protéger les survivants. Et surtout chercher à comprendre : pourquoi ces ados sans ambition sont-ils devenus des témoins gênants ? Qu'ont-ils bien pu voir, une nuit, sur le port, qui justifierait leur assassinat ? Quel rapport avec le Mary, ce mystérieux cargo, la centrale atomique toute proche et la disparition récente du petit Jérémie ?

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Critique
Le petit monde du Poulpe convient bien aux acteurs du film. Sa faune excentrique est à la fois odieuse et burlesque, lucide et caricaturale. Les acteurs s'en donnent à coeur joie : il faut voir Clotilde Courau menacer une bande de méchants revolver à la main en tenue d'Eve.
L'humour est grinçant, et le ton est suffisamment léger pour remporter l'adhésion.
L'originalité réside dans la mise en scène qui vient totalement à contre courant du genre. Guillaume Nicloux a choisi de filmer un polar comme un western. Et ça marche ! D'ailleurs, on peut même dire que Le Poulpe est un western portuaire.
On prend un plaisir évident à suivre le rythme de cette histoire loufoque. C'est un film qui évolue constamment en ellipses, le récit s'accélère et on ne peut plus revenir en arrière. Et comme Le Poulpe est également très musical, le rythme du récit et la musique sont très liés.
Ainsi, la musique tient un rôle important dans ce film. On dénote une véritable couleur au son, quelque chose de fort, de lourd, où les basses sont assez présentes. Il y a un vrai travail autant sur l'univers sonore que sur l'image.
L'ensemble se révèle vraiment original et bien interprété.

Le Pouy du Poulpe:
Le "père" du "Poulpe" est Jean-Bernard Pouy, auteur en 1983 de "Spinoza encule Hegel" et signature-phare de la Série Noire. Ce fils d'un employé de la SNCF voulait alors relancer la littérature dite "de gare" avec des livres pas trop chers (de 39 à 42 francs) et faciles à lire.
Il lance aux éditions Baleine la collection, en hommage aux "pulp fictions", cette littérature bon marché en vogue aux Etats-Unis jusqu'aux années 50, et clin d'oeil au célèbre film de Quentin Tarentino.
En exergue de "La petite écuyère...", Pouy plante le décor: "Le poulpe, ça ne s'attendrit pas. Faut taper dessus à coups de marteau". Gabriel Lecouvreur, alias "Le poulpe", est un jeune homme "grand et balèze", ainsi surnommé en raison de ses trop longs bras ballants.
"Simplement quelqu'un qui contre-balance la vacherie du monde en tatanant quelques indélicats, en remettant des salauds sur le chemin de la rédemption, en expérimentant une technique toute personnelle de reprise individuelle", précise l'auteur.
Partant de "ces petits faits divers qui expriment, à tout instant, la maladie de notre monde", le détective libertaire, antilepéniste, "qui aura 40 ans à l'an 2000", évolue dans le 11ème arrondissement parisien, entouré de Gérard, le patron fort en gueule de son "rade" préféré, "Au pied de porc à la Sainte-Scolasse", de Pedro, l'imprimeur anarchiste fournisseur de "flingues", et de Cheryl, sa concubine, shampouineuse de son métier.

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