LOUIS DE FUNES

IL ÉTAIT UNE FOIS SERGIO LEONE




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Mars 2006

LOS ANGELES 1955-1985
Dialogue imaginaire entre Paris et Los Angeles
Los Angeles, naissance d'une capitale artistique

Exposition, programme cinéma et débats - Centre Pompidou (Paris)
8 mars - 17 juillet 2006
Commissaire : Catherine Grenier

L.A. a été choisie pour son climat idéal, sa virginité territoriale (ou presque), sa concordance géographique : des montagnes, l'océan, le désert à moins de 60 kilomètres du centre ville. La seconde ville américaine est devenue un melting pot ethnique, une métropole financière, culturelle et l'un des coeurs de l'industrie mondiale du divertissement. Studio à ciel ouvert, plateau de tournage permanent, usine à rêves artificiels, tout respire le cinéma. Le Centre Pompidou a décidé de proposer une exposition et une programmation de films autour de cette ville-cinéma. "Conçu dans le cadre de l’exposition “ Los Angeles ”, ce programme confronte les genres selon des contrepoints thématiques autour de l’image de la ville. Du film noir au “ Minority Cinema ”, du film de fiction à l’expérimental, du documentaire à la vidéo, Los Angeles suscite des imaginaires multiples et complexes et fait l’objet à l’écran d’une expérience esthétique, d’une exploration plastique commune. Les arts visuels à Los Angeles offrent, pour reprendre l’expression du cinéaste Pat O’Neill, “ une texture particulière”."
"La ville étend ses tentacules dans tous les genres, sans réelles limites, sans symbole visuel assez fort pour incarner une civilisation urbaine et ludique type. Ici on déambule, on erre, on conduit dangereusement. " "Comment Los Angeles devient, avec le film noir, le paysage symbolique de la narration et des passions. Une sélection de classiques rares, tournés dans les décors naturels de Los Angeles et en contrepoint des films expérimentaux, entre noir et surréalisme."
Mais ce paysage est surtout l'opposé d'une ville tourmentée européenne ou d'une mégapole verticale comme New York. Cité horizontale "à travers ses célèbres murs peints, ses freeways, les lignes sinueuses des collines d’Hollywood et ses aplats colorés : ciel parfaitement pur, piscine turquoise aux formes curvilignes…" Il s'agit surtout d'une métamorphose permanente, d'une ville toujours réinventée, d'un arrière plan secondaire qui hante à jamais nos univers et nos songes, un portrait de communautés qui coexistent plus qu'elles ne se mélangent, comme une micro-planète. Blade Runner ou Chinatown, Altman ou Wenders, Barton Fink ou Mulholland Drive L.A. aime se mettre en abîme, se lifter, se glorifier dans toute sa vacuité et sa superficialité. Tout cela est projeté. Mise en scène de films hollywoodiens au sein même d'Hollywood. Avec en exergue ce documentaire de près de trois heures : Los Angeles plays itself, "longue dérive dans Los Angeles vue à travers le cinéma de fiction hollywoodien".
Le programme complète une exposition, Los Angeles 1955-1985, soit les prémices de l'émergence culturelle de cette ville souvent considérée comme inculte. Depuis 1985, musées, opéras, théâtres, sans parler de la scène musicale ou des galeries d'art en ont fait une rivale à New York, Berlin et Paris. "Voyage en 350 peintures, sculptures, photographies, installations, films et vidéos au coeur de la scène artistique californienne, de sa naissance à sa reconnaissance internationale." Pompidou essaie ainsi, à travers différentes formes d'expression, dont le cinéma et les technologies, de comprendre ce "goût pour la démesure, l'extrême". "À L.A., le pop art est utilisé pour l'efficacité de ses images avec un contenu beaucoup plus subversif, beaucoup plus décapant, très corrosif, souvent drôle", insiste Catherine Grenier, commissaire de l'expo. Jusqu'à se moquer ou critiquer le cinéma. Retour à l'envoyeur.

Paris au cinéma du 2 mars au 30 juin 2006

- vincy    


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