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Mai 2006
L'ECHAPPEE BELLE
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Carnets de voyage
« L’échappée belle », par Ewan McGregor et Charley Boorman
Arthaud, Paris, 2005. – 384 pages
Puretimes.me
Pendant plusieurs mois la star de Trainspotting, Star Wars et Moulin Rouge a troqué le maquillage et les autographes contre une belle moto et les embardées sauvages. Le récit de l’équipée de Londres à New York via l’Europe Centrale, l’Asie Sud-Centrale et le Canada, vaut surtout pour les comptes-rendus des missions de l’UNICEF en Ukraine, Kazakhstan et Mongolie. Les pays les plus méconnus, les plus pauvres aussi. La véritable découverte. D'ailleurs, McGregor adoptera quelques temps plus tard une petite fille de Mongolie.
Le voyage fut effectué en moto (de très grosses motos siglées BMW) en compagnie d’un caméraman et d’une équipe d’assistance. Ce n'est pas non plus une odyssée personnelle (à la Che Guevara). Après tout McGregor est connu, tout comme Charley Boorman, son co-équipier, filsde John Boorman, le cinéaste. Il y a cet aspect calculé qui nous empêche de nous immerger dans ce voyage au bout de l'envie.
Les auteurs partagent tour à tour, pour chaque étape, leurs états d’âme et racontent à leur manière leur vision des habitats et des paysages. Les relations avec les différentes polices, issues de l’ancienne URSSS, sont souvent assez piquantes. Cependant il faut regretter que le texte soit un peu brouillon. Un blog aurait été presque mieux écrit... Et que deviendront les enregistrements ? Un documentaire?
Les photos nous frustrent presque : il n'y en a pas assez. 115 jours de péripéties, 32 000 kilomètres plus ou moins balisés. Cette expérience qui date de deux ans donnera peut-être l'envie de voyager à ceux qui ont peur du monde, de l'étranger, des autres, de l'aventure... Cela forme la jeunesse. Malgré les ennuis, les soucis, la fatigue, les climats hostiles, les parazzis du Kazakhstan... "Il y eut de grands moments de doutes et des moments d'émotions intenses. Et de temps en temps, des instants magiques." Théâtre réel d'ombres et de lumières, la star s'est offert un film en technicolor plus grand que nature, plus vrai aussi. Avec sa part de maladresses. Et sa touche de sincérité naïve.
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- Harry Stote
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