Le film a connu un énorme succès au Canada. Il vient d’être distribué en France avec une audience non négligeable. Il est intéressant de noter que les producteurs ont eu l’heureuse initiative de sous-titrer les dialogues, certes en canadien français mais parfois difficiles à interpréter en franco-français.
L’histoire… mais y-a-t-il une histoire ? En fait, la lecture du scénario nous offre une biographie d’une famille canadienne composée de 5 garçons tous différents les uns des autres et forcément « Crazy » (C.R.A.Z.Y. étant les initiales des 5 frères). De 1960 à 1981 nous suivons sur trois décennies (1967-1968 ; 1974-1975 ; 1980-1981) la vie de Zacharie (l’avant-dernier né). Evidemment rien n’est simple, non seulement dans ses relations avec ses frères aînés, mais aussi avec son père. Sa mère supportera jusqu’au bout, pour son amour, mais peut-être aussi par mysticisme, toutes les particularités de « Zac ». La mèche décolorée serait, selon Mme Chose, un don de Dieu pour guérir ses semblables… Ainsi, nous sommes confrontés à des situations proches du surnaturel, qui côtoient celles concrètes de la vie courante (naissances, noces, décès, chansons, tabac, alcool, drogue, …). Selon le scénario les scènes sont courtes et rapidement liées ce qui implique une attention constante sur les passages Intérieur-Extérieur.
Vous l'aurez compris : on comprend tout (le film) mais cela ne fait pas du cinéma... L’auteur décrit toutes les implications d’un film surprenant à voir, étonnant à lire. Tout y est comme sur les plans d'architecte d'une maison.

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