James bond, l'art d'une légende : du story-board au grand écran
de Laurent Bouzereau, éditions Flammarion
200 photographies : 240 pages; catégorie Beau Livre
avec un CD (19 chansons)

Il ne s'agit pas d'un livre d'analyse ou même de perspective. La saga est à la fois illustrée, thématisée, mise en scène par des photos et des citations anecdotiques. Un beau catalogue résumant l'esprit 007.
Ca se feuillette avec plaisir. On peut l'arrêter, le reprendre, réviser pour un Trivial Pursuit. Une série de témoignages personnels, de souvenirs mémo-techniques, de base de données enrichissante pour le fan lambda.
Les 200 photos valent le coup d'oeil. Très beau travail de recherche, de compilation, de sélection. Les dessins ne sont pas en reste. Pourtant, jamais, nous n'entrons dans l'univers de 007. Le livre essaie plutôt de recomposer le puzzle de la saga, d'éclairer les facettes du mythe. Un mythe qui semble vouloir muer dans Casino Royale : thème de John Barry effacé, Aston Martin moquée, Q absent, sponsors parodiés... Pourtant, l'amour pour James Bond des Steven Spielberg, Peter Jackson et autres Ridley Scott ne fait aucun doute. Ils expriment leur fascination pour ce personnage culte du 7e Art. Leurs mots coexistent avec ceux qui ont travaillé sur les films : réalisateurs, producteur, décorateur, ... Neal Purvis en donne même une jolie définition : "Je vois les films de Bond comme des comédies musicales; les scènes d'action remplacent les numéros dansés. Bien qu'intrasèques à l'intrigue, elles constituent des moments de divertissement."
Même si Casino Royale prend une importance disproportionnée, non méritée mais logique, pourquoi la période Timothy Dalton est-elle aussi brève?
L'ouvrage manque peut-être de lisibilité éditoriale : cependant l'ensemble est soigné et esthétiquement valorisant. Un ouvrage davantage collector que précis. Avec une couleur dominante (bleue nuit) assez proche de notre site spécial (pourtant datant de quelques années).