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Fantasmes et clichés
Triomphe à Hollywood
édité par Albin Michel Bandes dessinées
sorti le 6 décembre 2006
Comme d’habitude avec Pétillon, ça pétille peu. Une sorte de pétard mouillé où Hollywood est transformé en un amalgame de scènes déjà vues, de dialogues faussement absurdes et de personnages caricaturaux. Au cinéma le flop aurait été assuré. Malgré l’apport de caméos prestigieux, de Stallone à Madonna, l’histoire s’essouffle vite dans une sorte d’aventure parodique qui finirait comme un Lucky Luke (le dernier épisode est d'ailleurs bien meilleur).
Louis et Dico poursuivent ainsi leurs épopées dans le monde anglo-saxon. Après s’être attaqué aux îles anglo-normandes puis à Wall Street, les voici s’intégrant dans un monde qui n’est pas le leur. On pourrait y voir une forme de Messier dans l’enfer du 7e art. Finalement c’est plutôt des ploucs au pays de Fantasia.
Outre l’invraisemblance du scénario, le dessin sans aspérités, ce qui choque c’est avant tout la virtualité de l’épisode. Ce serait là bas ou ailleurs, maintenant ou dans un autre temps, on ne verrait pas la différence. Il n’ya rien de cinéphilique au deuxième degré, aucun décor illustrant le miroir aux alouettes. Nous sommes dans une forme de sitcom ou de comédie à la française, sans moyens.
Cette carence dans l’imaginaire, cette absence de singularité dans l’atmosphère en font un produit grand public vite oublié. Jack Palmer devrait enquêter sur le manque d’inspiration de son auteur…
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