LOUIS DE FUNES

IL ÉTAIT UNE FOIS SERGIO LEONE




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Février 2007

MICHAEL MOORE -UNE BIOGRAPHIE
Michael & nous

Michael Moore – Une biographie
Emily Schultz
Bayard Editions, Paris, 2006. 279 pages

Comme aurait pu le dire Coluche «C’est l’histoire d’un gars…». Né en 1954 à Davison, (banlieue de Flint, où presque toute la population œuvrait pour la General Motors), Moore garda en mémoire la condition ouvrière de son milieu. De plus, outre sa corpulence,omega replica watches il se fit « labelliser » pour sa tenue vestimentaire : jeans, coupe-vent ouvert, et casquette verte du Michigan. Enfin, n’étant ni journaliste, ni cinéaste, ni politique, il a su aborder (avec plus ou moins de réussite) ces thèmes dans un but toujours avoué : dénoncer « ce qui n’allait pas ».
Pour faire entendre sa voix il a d’abord créé un Journal, puis il s’est lancé dans le cinéma documentaire, les livres et la télévision. Les sujets abordés, si ils étaient différents, avaient tous le même fond : les dysfonctionnement de la société américaine. C’est avec sa première réalisation importante que Moore se fit le chantre de la contestation des pouvoirs établis. Le documentaire, moins connu en Europe s’intitulait Roger and me. Roger c’est Roger Smith, PDG de la GM. Moore réalisa, dans les années 80, un montage sur la destruction de sa ville natale lors de l’abandon par la GM des usines de fabricant automobile. En quelques années l’agglomération va dépérir. La diffusion du film dès 1990 va être le début de la carrière mouvementée de Moore. Elle aboutira avec les Palmes de Cannes pour Bowling for Columbine et Fahrenheit 9/11.
Le portrait de cet homme, tel que le révèle le livre est tout de même un peu ambigu. Ainsi, sous son aspect jovial et amical, transparait une certaine mégalomanie, voire un caractère autoritaire. Ainsi, aussi, ses démêlés avec les grandes maisons de production (Warner, Disney, Miramax) pour l’obtention de subventions (souvent des millions de dollars) et la diffusion des films. Cependant son premier grand mérite a été de remuer les classes ouvrières et moyennes des Etats-Unis. Son second mérite fut de faire prendre position (pour ou contre le plus souvent) aux journalistes, puis à la classe politique (Guerre du Koweit, de l’Afganistan et de l’Irak). Mais le grand défaut de toutes ses réalisations est qu’il ne propose aucune solution pour changer le système.
Malheureusement, la chronologie des événements est assez difficile à suivre car ils sont entremêlés les uns aux autres : passé, présent et futur se retrouvent parfois en peu de pages. Enfin, la traduction en canadien-français aurait pu être revue pour remodeler certaines phrases, ou quelques expressions (par exemple : recherchiste, segment de télévision, finissant d’école, ...)

- Harry Stote