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Le bonheur est dans le Prévert
Exposition Jacques Prévert, Paris la belle.
Du 24 octobre 2008 au 28 février 2009.
Hôtel de ville, salle Saint-Jean, 5, rue Lobau, Paris 4ème.
Tlj sauf dimanches et jours fériés, 10h - 19h. Entrée libre
“On m’appelle poète, je n’y peux rien, moi, je n’ai jamais eu de carte de visite avec marqué poète” (Hebdromadaires, 1972)
Jusqu’à mars 2009, Jacques Prévert se décline à l’Hôtel de ville de Paris dans l’exposition Paris la belle. Une occasion de redécouvrir les multiples paroles du poète à l’écriture imagée. De ses liens avec le surréalisme à ses collages, en passant par ses pièces d’agit-prop, ses films, ses livres ou encore ses chansons, chaque visiteur retrouvera son Prévert. Celui qu’il a appris à l’école, celui qui l’a émerveillé dans Le Roi et l’oiseau ou envouté avec Les Feuilles mortes.
Partant du constat que Paris tient une place centrale dans l’univers de Prévert, tant du point de vue de ses représentations dans l’œuvre de l’artiste que de l’inspiration que la capitale lui a donnée, l’exposition s’avère pourtant moins thématique que panoramique. Colorée et exhaustive, elle tient presque lieu d’inventaire… Surtout, elle nous rappelle pourquoi la popularité de Prévert n’a jamais été démentie. Juste, tendre, drôle, impertinente, son œuvre frappe par sa liberté, son insoumission. Son audace.
Parsemée de petits bonheurs, de rêveries mais aussi d’engagement politique, de détestation du clergé et de l’armée, elle témoigne d’une création aussi riche qu’éclectique. De quoi prouver que l’homme qui a participé à la naissance du “réalisme poétique” au cinéma (ou du “fantastique social”, comme Carné préférait le nommer) était loin d’être aussi paresseux qu’il voulait bien le dire. Organisée à la fois du point de vue de la chronologie et par genre, Paris la belle démontre toute la cohérence du parcours de l’artiste total qui ne souffrait d’aucune étiquette et qui se révèle plus contemporain que jamais.
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