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Le mobile des crimes
SMS, de Laurent Bénégui
éditions Julliard, paru le 26 août 2009
Réalisateur (Mauvais genre, Au petit Marguery), scénariste (Romaine par moins trente, Les braqueueses), producteur avec sa société Magouric (Mille millièmes, L'arrière pays, Nos vies heureuses), Laurent Bénégui est aussi romancier.
Et malgré son titre, SMS, il n'a pas écrit en style texto. SMS utilise une écriture électrique, ironique, tragicomique. Les déboires d'un jeune père qui subit à chaque instant d'une matinée l'enfermement dans une spirale infernale, déclenchant des catastrophes toutes plus dramatiques les unes que les autres. Un After hours avec La mort aux trousses.
Comédie paranoiaque ou drame décalé, le livre, qu'on imagine assez bien en film, décrypte une société technophile et "transparente" dans laquelle les humains, hypocrites, menteurs, refoulés ou cachottiers, n'ont plus qu'un seul jardin secret : leurs pensées. Entre voix "off" et déroulement des événements, nous voici emprisonnés dans un voyage intérieur, captés dès la première page, et captivés jusqu'à la dernière. Ce récit quotidien aventurier est un croisement entre Ne le dis à personne et le personnage culte de Monsieur Malaussène créé par Daniel Pennac. Passionnant et pittoresque.
Un roman de la rentrée littéraire qui, pour une fois, n'a rien d'introspectif, et fait écho à notre réalité, avec un sens de la dérision salutaire. Chaque acte se mesure à ses conséquences. Mais il faut éviter d'oublier son fils sous la porte cochère, faire confiance à un entrepreneur de BTP raciste, courir après un voleur de téléphone mobile, glisser sous les roues de deux dangeureux fascistes, casser le nez de sa banquière, et on en passe... SMS est à lire, sur papier ou téléphone portable.
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