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« Certaines questions méritent d’être posées. « Pourquoi je ne suis pas Catherine Deneuve ? », se demande une jeune femme qui attend beaucoup de la vie. N’a-t-elle pas le droit elle aussi d’être une star ? D’ailleurs elle chante plutôt bien. Oui, mais elle n’est pas Catherine Deneuve. » Voilà comment Pierre Notte fait revenir sur les planches la Grande Catoche à travers une pièce,J’existe, foutez moi-la paix (Rond-Point).
Hakuna Matata
La rentrée théâtrale 2009 est sous le signe du divertissement. Peu de grands noms, rarement dans le théâtre public, et des pièces qui se veulent plutôt légères. Il faut bien redynamiser les entrées un peu moribondes. D’autant que ce sont les comédies musicales qui ont le vent en poupe. Le Roi Lion va atteindre les sommets de Starmania et de Notre-Dame de Paris, avec déjà 800 000 fans. Zorro (certes un peu épilé) arrive aux Folies Bergères avec des airs des Gypsy Kings. Et Mozart va revisiter Amadeus avec des tubes FM aux paroles incompréhensibles.
Des cachets chics
Pourtant ça ne manque pas de stars. Nathalie Baye s’amusera dans Hiver, de Jon Fosse à l’Atelier. Jeanne Moreau et Eric Elmosnino (futur Gainsbourg de Joann Sfar) reprendront à l’Odéon La guerre des fils de lumière contre les films des ténèbres, mis en scène par Amos Gitaï, présenté au festival d’Avignon. Juliette Binoche revient avec son spectacle In-I, à Marigny. Dominique Blanc sera dirigée par Patrice Chéreau dans La Douleur, texte de Duras (à l’Atelier). Sylvie Testud sera entourée de Berléand et Arditi pour Sentiments provioisres, hit assuré à Edouard VII. Richard Berry sera à La Madeleine avec Qui est Monsieur Schmitt ?. Muriel Robin ira dans un registre plus désinvolte. En compagnie d’Annie Grégorio elle reprend les habituellement très masculins Diablogues, à Marigny , mis en scène par Jean-Michel Ribes.
De l’extravaganza
Le Rond-Point de Monsieur Ribes fera quant à lui le grand écart entre une fable métaphysique, Ordet, avec Pascal Greggory, la pièce La Chapelle en Brie, avec Jean-Pierre Darroussin, et un spectacle musical autour de Gainsbarre, avec les chansons interprétées par Alain Bashung. Fantasque aussi, La paranoïa de Martial du Fonzo Bo, qui s’installe une fois de plus à Chaillot, avec Clément Sibony et Elise Vigier. Chaillot accueillera aussi l’étrange Cas Jekyll de et avec Denis Podalydès. Et Amira Casar participera au dernier délire d’Olivier Py, Les enfants de Saturne, aux Ateliers Berthier.
Garantie sans risque
Plus classique, Clémentine Célarié sera La serva armorosa de Goldoni (Hébertot), Marina Hands jouera Le Partage de midi de Claudel, Francis Huster fera la Traversée de Paris, d’Aymé, aux Bouffes parisiens. Autres vedettes des boulevards : Marie-Anne Chazel dira Goodbye Charlie à La Michodière. Michel Leeb qui sera le huitième juré de Douze hommes en colère (Th. De Paris). Autre pièce connue pour son film, The Philadelphia Story (alias Indiscrétions), de George Cukor, qui va devenir Vie privée, avec Anne Brochet et Julien Boisselier. Côté casting, il y a aussi l’affiche de Parole et Guérison, de Christopher Hampton, avec Samuel Le Bihan et Barbara Shulz.
Ils vont faire leur numéro
Les téléspectateurs pourront voir Marianne James, Cyrielle Clair, Ariel Wizman ou encore Daniel Russo. Fabrice Luchini continuera à faire Le point sur Robert à l’Espace Pierre Cardin, tandis que Florence Foresti investit le Palace avec son nouveau One-Woman Show jusqu’en janvier. Michèle Laroque racontera son Brillantissime divorce au Palais Royal.
Et si avec tout ça vous n’êtes pas rassasiés, il vous restera l’événement de la rentrée – comprendre la production la plus chère et la plus médiatisée : La cage aux folles. Avec un Inconnu (Didier Bourdon) dans le rôle de Michel Serreau et un Bronzé (Christian Clavier) dans celui de Jean Poiret. Comités d’entreprises et associations du troisième âge vont, à coup sûrs, s’y précipiter.
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