|
Le fabuleux destin des tontons
Pleins feux sur les... Tontons Flingueurs ; Pierre-Jean Lancry
Préface de Georges Lautner
Editions Horizon Illimité ; 135 p.p.
Voici une petite " encyclopédie " aussi agréable à lire qu1à regarder. A lire, car l1auteur a su introduire dans la bibliographie des acteurs et la génèse du film des anecdotes humoristiques, savoureuses, voire même truculentes. A regarder, car la collection de photos, aussi bien pour les décors intérieurs et extérieurs, que pour les expressions (on pourrait dire les " bouilles ") des acteurs dans les scènes cultes, est très soignée.
En fait, tout au long du livre le lecteur est continuement dans le film. Depuis le début jusqu'à son achèvement, il n'y a pas de temps morts. Le tout est mis en valeur par la démonstration du "travail collectif auquel se sont livrés les trois compères Audiard-Lautner-Simonin" (p. 30).
En outre, nous savons tout sur la vie des acteurs, mais aussi sur toute l'équipe du tournage et même sur le compositeur (M. Magne) et les affichistes. Nous savons aussi avec qui ils ont travaillé, car l'auteur prouve qu'à cette époque il y avait une certaine collaboration de travail pour beaucoup d'entre eux. Mais ce qui aussi bien noté, c'est la " frilosité " des grands producteurs d'une part, et la "lutte" avec les réalisateurs de la Nouvelle Vague du cinéma Français.
Le lecteur amateur de technologie saura tout sur les caméras et leurs systèmes optiques, sur les armes utilisées dans les réglements de comptes, et sur les voitures ayant servies au tournage. Pour d'autres il sera utile de connaître le déroulement des mises en scène des " bagarres " et des " bourres-pifs " orchestrées par H. Cogan. Ce catcheur, lors d1un combat de haut niveau, avait écrasé la jambe de L. Ventura. On apprend ainsi que ce dernier fut champion d'Europe. Quelle destinée! Mais, le livre montre avec précision que nombre des protagonistes du film sont arrivés au cinéma par des chemins peu conventionnels.
Le livre se termine par la Revue de Presse de l'époque. Ce qu1il y a de curieux c'est que, en prenant l'ensemble des différents écrits, nous avons une analyse totale du film. Mais pourquoi, diable, H. Chapier s1est-il fourvoyé ?
Finalement, après avoir vu le film, il faut lire le livre pour en assimiler la substantifique moëlle.
|