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AOUT 2003
LEE CIBLE
Bruce Lee
Christophe Genet.
Editions Chiron
par Arnaud "petit scarabée"
A l¹heure où une génération nouvelle considère à raison le cinéma hong-kongais comme influence majeure de la production " entertainment ", il est bon de rappeler qu¹il y eu un " Messie " ( par ailleurs mort au même âge). Il y a trente ans déjà disparaissait Bruce Lee, icône du kung-fu qui tapissait les chambres de tout ado mâle qui se respectait dans les seventies. Une rétrospective et un livre commémorent ces jours-ci l¹événement. La première sous la houlette de l¹inévitable Christophe Gans, réalisateur de Crying Freeman et directeur de la collection H.K, à l¹UGC Ciné-Cité des Halles, le second sous l¹égide et la plume de Christophe Genet, spécialiste es-" Petit Dragon ", ceinture noire de kung-fu et par ailleurs ancien rédacteur en chef de Bruce Lee Magazine. C¹est dire s¹il connaît son sujet.
Né à San Francisco le 20 novembre 1940, le tout jeune Yeum Kam tiens rapidement des rôles dans des productions de Hong Kong sous le nom de Lee Siu Loong, " Le Petit Dragon ". Parallèlement, il s¹initie aux arts martiaux avant d¹enseigner à son tour aux Etats Unis où il aura pour élève James Coburn ou Steve Mc Queen. Sous le nom de Bruce, la TV l¹engage (la fameuse série Le Frelon Vert) avant qu¹il ne tienne son premier rôle en 1969 dans La valse des truands de Paul Bogart. Raymond Show, fameux producteur H.K de la Golden Harvest, le remarque et lui fait tourner successivement aux USA Big Boss en 1971, La fureur de vaincre et La fureur du Dragon l¹année suivante, puis enfin Opération Dragon an 1973, année où il s¹éteint le 20 juillet, officiellement d¹un ¦dème pulmonaire, officieusementŠd¹une quinzaine de version différentes.
Encyclopédique, parfois jusqu¹à l¹excès, Christophe Genet égrène la vie et la carrière de son dieu vivant tel un journal de bord, de son enfance dans le quartier de Kowloon, a Honk-Kong, à l¹ascension hollywoodienne, des anecdotes de tournages jusqu¹à l¹énigme de son décès. Avec une passion communicative, Genet analyse l¹¦uvre de l¹homme qui considérait son corps comme principal outil de travail, et son intelligence pour le défendre. En somme un formidable bouquin de cinéma et une belle introduction à la philosophie de l¹art martial...
LILI VRAIE
La petite Lili, les coulisses
Frédérique Barreja, Claude Miller
Editions Images en manoeuvre
par Vincy Thomas
"Et le sujet de "La petite Lili", c'est quoi au juste? le cinéma? le conflit des générations? les jeunes qui veulent faire leur premier film? les vieux qui ne savent plus s'ils ont encore envie d'en faire? la famille? le passage du temps? les passions? un peu tout cela, c'est certain, mais quelque chose me dit que ce n'est pas suffisant, qu'il y a sûrement un sujet caché, moins évident que cela.". Les mots sont du réalisateur même du film La Petite Lili, Claude Miller, cinéaste de la vieille génération, personnage attachant, et auteur des textes de ce livre carré, dans le format comme dans l'essence.
Il est évident que pour ceux qui n'ont pas vu le film, le livre donnera une image déformée de ce qu'ils verront sur grand écran. Et les premières photos, toutes en noir et blanc, portraits immobiles pris sur le vif, gueules de l'emploi magnifiées par des jeux d'ombres et de lumières, accentuent davantage ce décalage entre le livre et le film. Pourtant, il y a bien un lien invisible entre les deux, une fidélité indéniable. L'amour du cinéma, et des acteurs. Quel plus bel hommage pour ce film qui parle du cinéma et qui tombe amoureux de ses acteurs...
Si Claude Miller nous fait partager (et partager c'est donné, c'est aimé) ses souvenirs de tournage, la photographe Frédérique Barreja nous dévoilent les coulisses avec pudeur et sensibilité. Nous évitons ainsi le sensationnalisme ou l'artifice esthétique des livres du genre.
Dès que la couleur apparait, La Petite Lili prend vie. Très fidèle à la lumière du film, les photos mélangent les passages anecdotiques, les séances de travail, les moments inattendus, les pauses et les échanges. Le plus beau cadeau est de ne pas isoler les comédiens dans le but de les sacraliser. Les techniciens du cinéma ont toute leur place dans le cadre des photos. Cette humanité se ressent à travers tout le livre...
Ce livre s'adressera aux amoureux du film, aux inconditionnels de Miller, et aux fans de Ludivine Sagnier, omniprésente Lili.
Post Scriptum : A noter que Le Bon Marché (THE grand magasin chic de la Rive Gauche à Paris), exposera ces "instants volés" par Frédérique Barraja. Du 26 août au 20 septembre, Galerie de l'Entretemps (24 rue de Sèvres, au sous-sol du Magasin).
LIBELLULES
Exposition : les costumes du ballet Epouses et Concubines
Galeries Lafayette.
Du 8 novembre au 31 décembre 2003.
par Vincy
En 91, Epouses et Concublines (Raise the Red Lantern) avait été l'un des films symbolisant la renaissance du cinéma chinois. Son cinéaste, Zhang Yimou, et son actrice, Gong Li, firent le tour du monde (de Venise aux Oscars), ramenèrent quelques prix et une consécration internationale.
Si Chen Kaige avait mis en scène des opéras, Zhang yimou préféréa concevoir un ballet à partir de son propre film. Celui-ci prendra place au Théâtre du Chätelet à partir du 21 novembre 2003. Pour l'occasion, les Galeries Lafayette exposeront les costumes de ce ballet : kimonos, soies chinoises, ... Mais on découvrira aussi les esquisses originales et les photos des danseurs sur scène. La Galerie des Galeries allumera pour l'occasion les fameuses lanternes rouges.
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