(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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24 février 2007.
32e cérémonie des César.
Théâtre du Châtelet (Paris)
Hôtesse de céréminie : Valérie Lemercier
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- AVANT LA SOIREE-
LE CINEMA FRANCAIS VA BIEN MAIS ON S'EN FAIT QUAND MÊME
Avec neuf nominations chacun, les films "Indigènes" de Rachid Bouchareb, "Lady Chatterley" de Pascale Ferran et "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet sont les trois grands favoris des César 2007.
Les doublons sont nombreux avec deux fois Cécile de France, Hervé deluze (montage, Marina Hands (espoir et actrice) ou encore Cluizet (acteur, second rôle masculin). la comédie fait aussi le bonheur des César avec Jean-Philippe, Prête moi ta main et surtout OSS 117. Le film de genre d'ailleurs (guerre, comédie, policier) tient la vedette cette année. On regrettera du coup l'absence d'une catégroie dessin animé...
Nominations
Vincy
- APRES LA SOIREE -
Palmarès
Rapide bilan :
Une volonté de se réconcilier avec les vieux et les jeunes, les auteurs et le grand public. Donc fort logiquement deux gagnants : Lady Chatterley et Ne le dis à personne. L’un a été ignoré en salle, l’autre a fait un triomphe. Les deux ont bénéficié du soutien de la critique. Tout le monde est content. Indigènes ferait éventuellement figure de perdant avec juste un prix d’excuse, mais un billet pour Hollywood (Jamel devra traduire sa blague en réserve) pour poursuivre l’équipée cannoise.
Les points qui fâchent :
(-) Le discours militant toujours hors contexte pour exposer la précarité des professionnels du secteur. Il y a de meilleurs endroits pour faire valoir son statut, la cérémonie est un spectacle retransmis à la télé, par conséquent destiné au public qui a le droit de rêver un peu. Des fois qu’on confonde la France (pays où la culture est un parent pauvre malgré les nombreuses subventions et le régime social) et Hollywood qui a un autre sens du spectacle (show must go on, on règle ses comptes en coulisses). Pascale Ferran se fit donc un devoir de tenir un discours particulièrement lénifiant devant une salle de millionnaires qui souscrit poliment aux propos (c’était de bon ton).
(-) Le choix de l’hommage à Jude Law, qui se demandait un peu ce qu’il faisait ici, cherchant dans ses souvenirs quelques références ciné françaises pour faire plaisir. Peu crédible, trop tôt, même si glamour. Pas mieux pour Hillary Swank un peu larguée dans cette cour.
(-) Les espoirs du cinéma français critiquables, comme si le milieu n’était pas très clairvoyant quant à son avenir. Ainsi Malik Zidi sera enfin découvert après de multiples nominations, ce qui est un peu humiliant. De même Marina Hands propulsée actrice de l’année (pour un rôle ignoré du public et certainement pas pour l’ensemble de sa carrière), tout en cumulant une place dans les espoirs où elle était aussi en compétition (si ça ne marche pas dans l’un, ça marchera dans l’autre)
(-) La (non) coupe à Azema qui semble avoir eu un problème conjugal ou électrique avant le début de la cérémonie. Perturbée par son effet capillaire, elle aura du mal à respecter le protocole, se précipitant sur le nom du gagnant avant l’annonce des nommés…
Les bons points qui réjouissent :
(+) Les hommages, très bons montages des filmos de Noiret, Oury, Jobert et Law. Claude Brasseur fait une belle ouverture en président de la cérémonie et se montre émouvant dans ses gestes empruntés pour remettre le césar d’honneur à sa partenaire (La Guerre des Polices) Marlène Jobert. Marlène Jobert qui créa le véritable instant de grâce, en se remémorant toutes les personnalités du cinéma français aujourd’hui disparues qu’elle aurait souhaité voir installées dans la salle pour l’occasion.
(+) L’humour quand il n’est pas prévu (en tout cas en principe). L’huile de la Fox qui fait une branlette à la statuette du César de Little Miss Sunshine (la honte au bureau lundi). Le ricochet de la méthode à Darmon pour éviter de décrocher un César sur Lemercier complice du sketch qui, visiblement très touchée, reçoit dans la foulée un deuxième trophée.
(+)Lemercier. Ne cherchez pas ailleurs, il n’y a pas mieux sur le marché français actuellement. Elle aura mis tout le monde dans l’embarras dans la salle, en demandant aux invités de se faire la bise en ouverture des réjouissances (l’air de rien, c‘est un effort pour une profession qui s’adore). Elle aura aussi offert des cadeaux stupides et d’autres classieux (ballet de Rabbi Jacob). Peut envisager une relève en la personne de Marina Foïs, délicieuse dans son rôle d’actrice mère indigne.
(+)La retransmission de la cérémonie privilégie désormais l’efficacité. A la limite on expédie, on ne voit pas le temps passer, mieux vaut sûrement ne pas plus s’attarder…
PETSSSsss-
vincy+PETSSSsss
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