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22 février 2008
Président de la 33e édition Jean Rochefort
Présentation Antoine de Caunes
Prix Lumières
- film : Le scaphandre et le papillon
- réalisateur : Abdelattif Kechiche (La graine et le mulet)
- scénario : La chambre des morts
- acteur : Mathieu Amalric (Le scaphandre et le papillon)
- actrice : Marion Cotillard (La môme)
- espoir masculin : Jocelyn Quivrin (99 francs)
- film francophone : Délice Paloma
- prix du public mondial : La môme
- prix de la commission supérieure technoqie : Eric Gauthier, directeur de la photo de Into the Wild
Etoiles d'Or
- film : La graine et le mulet
- réalisateur : Abdellatif Kechiche (La graine et le mulet)
- scénario : La graine et le mulet
- premier film : Persépolis
- documentaire : l'avocat de la terreur
- premier rôle féminin ex-aequo : Marion Cotillard (La môme), Isabelle Carré (Anna M)
- premier rôle masculin : Mathieu Amalric (Le scaphandre et le papillon)
- révélation féminine (Hafsia Herzi (La graine et le mulet)
- révélation masculine ex-aequo : Andy Gillet (Les amours d'Astrée et de Céladon), Jocelyn Quvrin (99 Francs)
- compositeur de musique originale de film : Alex Beaupin (Les chansons d'amour)
- producteur ! Jérôme Seydoux (Pathé Renn)
- distributeur : François Ivernel (Pathé)
- Etoile d'or d'honneur : Jeanne Moreau
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Palmarès : des César prévisibles, une soirée plate.
Les 20 César ont été laborieux à être écoulés. La soirée manquait de bulles, de paillettes, d'humour. Tout tombait à plat. Les enchaînements, la réalisation, les discours rendaient la soirée fade. Pourtant on y croyait. Un joli pas de danse de Rochefort, un sketche réussi avec Valérie Lemercier en "môme Piaf" au fond de son lit... "I am named" hurle-t-elle en parlant des Oscars. Car, c'est bien le paradoxe de l'année. Un cinéma français qui a enregistré de mauvais scores au box office, une qualité globale en baisse de l'avis général, mais quatre "césarisables" (La môme, pesrépolis, Le scaphandre et le papillon, Le Mozart des Pickpockets) en course pour les Oscars (deux soirs plus tard). La soirée des César a été avancée au vendredi pour laisser le temps à tous ces potentiels Oscarisés de faire le voyage de Paris à Los Angeles. Mais aussi pour ne pas concurrencer la soirée de Rugby. Triste époque. (voir blog : Les César de la dissension).
Quelques bons mots (Les "Molar" pour fusionner les Molières et les César), numéro attendu de Begnini (César donné par Fanny Ardant), Jeanne Moreau ("Super César" donné par Melvil Poupaud) qui fait une dédicace baclée à l'équipe féminine de , le beau moment partagé entre Julie Depardieu et Ludivine Sagnier, un hommage incongru à Romy Schneider, une jolie chute de la part de Antoine de Caunes, tétanisé durant toute la soirée... César du discours le plus classe (et le plus intelligent) à l'allemand Florian Henckel von Donnersmarck
, César du meilleur film étranger.
Les César ne nous ont même pas surpris dans leur choix. La graine et le mulet, Cotillard, Amalric, Depardieu fille, Persépolis, L'avocat de la terreur... Prévisibles, les professionnels ont finalement rendu à Claude Berri ce qui était à César : le triomphe de Pathé Renn, avec la sculpture compressée pour le film de Kechiche d'un côté et le rouleau compresseur marketing d'Astérix de l'autre. Colcuhe le disait bien : une soirée des César sans Berri, ça n'existe pas.
Avec ses quatre César (film, réalisateur, scénario, espoir féminin), La graine fait comme Les nuits fauves face au favori Indochine, en laissant à La môme le prix de la meilleure actrice et quatre autres César techniques. Lui laissant l'espoir d'un Oscar.
Nominations : La vie en rose?
Avec 11 nominations, La Môme prend logiquement la tête des nominations des César 2008. La Môme, film réalisé par Olivier Dahan sur la vie d'Edith Piaf, et Un secret de Claude Miller ont recueilli onze nominations chacun pour les César 2008, a annoncé vendredi Jean Rochefort, le président de cette 33ème édition retransmise sur Canal + le 22 février.
Les autres nommés pour le meilleur film sont Le Scaphandre et le papillon (7 nominations au total) de Julian Schnabel, Persépolis (6 nominations) de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, en lice par ailleurs pour l'Oscar du meilleur film d'animation, La Graine et le mulet (5 nominations) réalisé par Abdellatif Kechiche.
Aucune surprise cette année (éventuellement Un secret, succès consensuel préféré aux ouvres plus audacieuses de Téchiné ou d'Honoré). Le cinéma français s'est concentré artistiquement et qualitivement autour de quelques films, cités partout, des Oscars aux Lumières, des British Awards aux Etoiles d'or, de Cannes à Berlin à Venise. Il y a comme une sorte de label "cinéphile" qui a été posé sur une production qui désormais fait le grand écart entre l'auteurisant (La graine et le mulet) et le grand public (Taxi 4), entre arte et TF1. Les budgets financent des comédies très consommées mais oubliées, des bons polars qui ne parviennent pas à toucher le public, et des films "prêt-à-festivaler".
Heureux quand même de voir Persépolis, un film d'animation, dans les principales catégories, Blanc et Foïs se glisser dans les acteurs élus parmi des valeurs confirmées qui ont fait souvent le choix de films risqués.
Mais les César, avancés au vendredi pour cause de match de rugby le samedi (triste constat), présentés par De Caunes (du revival années 80!) et qui n'auront aucun impact commercial (comme chaque année) vont devoir s'adapter à un art en mutatiion où le cinéaste n'est pas forcément français, où l'animation est u =n genre en soi, où les bonnes interprétations sont issues de films ultra-confidentiels. Cela demande de l'ouverture d'esprit, et cette année, malgré le choix limité de bons films, les César ne s'en sont pas trop mal sortis.
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