(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Cinespana, en directe sur le blog
site du festival
Cinespana 2007 sur Ecran Noir
JURY PROFESSIONNEL
Président : Bernard Stora (réalisateur et scénariste)
Marie Bunel (actrice)
Marc Duret (acteur)
Olivier Lorelle (scénariste et réalisateur)
Elli Medeiros (chanteuse et actrice)
EVENEMENTS
Rétrospective José Luis Alcaine
Hommage à Fernando Fernan Gomez
Journée du cinéma andalou
COMPETITION
Barcelona, un mapa de Ventura PONS
Bienvenido a Farewell-Gutmann de Xavi Puebla
Die Stille vor Bach de Pere Portabella
Ladrones de Réalisateur : Jaime Marques
Oviedo express de Gonzalo Suarez
El prado de las estrellas de Mario Camus
Pretextos de Silvia Munt
Siete mesas de billar francés
de Gracia Querejeta
Todos estamos invitados de Manuel Gutierrez Aragon
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DES NOUVELLES DU CINEMA ESPAGNOL
Combien de films espagnols avez-vous vu cette année ? Peu, on s’en doute. Entre janvier et octobre 2008, moins d’une douzaine de films venus de la péninsule ibérique sont sortis sur les écrans français, et encore peut-on les classer en deux catégories : films de genre (L’orphelinat de Juan Antonio Bayona, REC de Paco Plaza et Jaume Balagueró, Les proies de Gonzalo Lopez-Gallego) et œuvres plutôt confidentielles (La soledad de Jaime Rosales, Dans la ville de Sylvia de Jose Luis Guerin, Les 7 vierges d’Alberto Rodriguez…). Même dans les grands festivals internationaux, ce n’est pas folichon. Autant l’Italie (deux films en compétition à Cannes, deux récompenses) semble avoir repris du poil de la bête, autant l’Argentine, le Brésil et le Mexique trustent les sélections, voire les palmarès, autant l’Espagne semble avoir des difficultés à exister au-delà de ses maîtres, Almodovar ou Saura. Pourtant, ce que l’on arrive malgré tout à découvrir de la production nationale témoigne d’un dynamisme certain, voire d’une audace que l’on envierait presque en France, où pour un petit bijou de type Entre les murs, il faut se taper vingt-cinq comédies franchouillardes sans intérêt…
Des talents remarquables mais méconnus
D’où la profonde envie que provoque, chaque année, le festival Cinespana de Toulouse qui, durant dix jours, met la cinématographie espagnole à la fête au travers d’œuvres souvent inédites ou encore peu diffusées. En plus de donner un solide aperçu de ce que produisent nos voisins ibériques, la manifestation est l’occasion de dénicher de nouveaux réalisateurs grâce à différents programmes de courts métrages mais aussi de se (re)pencher sur l’œuvre de personnalités importantes du cinéma ibérique. Pour cette 13e édition (du 3 au 12 octobre 2008), on assistera ainsi à une rétrospective de l’œuvre de José Luis Alcaine (directeur de la photographie pour Bigas Luna, Carlos Saura, Pedro almodovar…) et un hommage rendu à l’acteur, réalisateur et écrivain Fernando Fernán Gómez (Belle époque, El mar y el tiempo…), décédé en 2007.
Bien sûr, on n’oublie pas la dimension "compétition" du festival, déclinée en trois sections : longs métrages de fiction, courts métrages et, nouveauté 2008, documentaires. Ainsi, parmi les neuf cinéastes concourant pour la Violette d’or du long-métrage de fiction, on devrait retrouver des vétérans comme Gracia Querejeta (Hector), Mario Camus (ours d’or à Berlin au début des années 80 avec La fourmilière) ou encore l’actrice Silvia Munt (vue dans Remake), mais aussi des nouveaux venus à l’image du scénariste Jaime Marques (collaborateur de Carlos Suarez ou Miguel Bardem), dont c’est le premier passage derrière la caméra. Côté documentaires, les thèmes abordés vont de Manuel Azaña, le dernier président de la IIe république espagnole, aux conséquences de la construction du barrage de l’Ebre au début des années 50, en passant par les Républicains fusillées par les Franquistes pendant la guerre civile. Un vrai retour en arrière sur l’Histoire récente du pays, donc.
¡ Pero que siga la fiesta !
Pour autant, pas de raison de s’inquiéter, Cinespana est tout sauf un festival compassé et plombant où l’on ressasserait tragédies anciennes et vieux films poussiéreux à longueur de séances. On compte au contraire sur la nouvelle équipe pour perpétuer la tradition de convivialité qui présidait aux éditions précédentes. Au bar à tapas du village du festival, lors des apéros-concerts quotidiens ou au cours des rencontres avec les équipes du film, les festivaliers devraient avoir l’occasion de goûter la douceur de vivre à l’espagnole : une ambiance décontractée et joyeuse matinée de réflexion et de découvertes. A partager sur Ecran Noir, partenaire de la manifestation.
MpM
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