Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


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 (c) Ecran Noir 96 - 24









Razzie Awards

Les pires de l'année : Gigli (film), Affleck (acteur), Lopez (actrice). Mais aussi pire réalisateur, pire scénario, pire couple à l'écran. 6 au total! Demi Moore et Sylvester Stallone (pires seconds rôles) sont des habitués.

Indie Spirit Awards

Les meilleurs du cinéma indépendant : Lost in Translation : film, réalisateur, scénario, acteur! Carré d'as donc pour le Coppola. Les miettes pour Djimon Hounsou (In America) et Shohreh Aghdashloo (House...) en seconds rôles, Charlize Theron (Monster) en actrice. Documentaire (The Fog of War), meilleur film et meilleur scénario pour une production inférieure à 500 000 $ (The Station Agent), Film étranger (Whale Rider). Ce dernier étant la seule faute de goût de ce beau palmarès.



Razzia pour le Roi





11 sur 11 pour le troisième opus du Seigneur des Anneaux. Une trilogie sacrée par Hollywood. Pas de place pour le reste. Mystic River, comme L.A. Confidential face à Titanic, se sauve grâce à ses comédiens. Pas de surprise évidemment. Les Invasions Barbares continuent leur triomphe mondial. Avec le documentaire The Fog of war, cela fait 4 Oscars pour le Festival de Cannes.

Cette absence de surprises, et ce sans faute pour Peter Jackson, nous a presque endormi. Heureusement Hollywood avait retrouvé son glamour (beau tapis rouge), ses couleurs (jusque dans les robes) et son humour (du mariage gay au sein de Janet Jackson, les comiques se sont régalés à se moquer de l'Amérique conservatrice). Tout Hollywood a pointé. De Julia aux deux Tom, de Sandra à Steven. Finalement, les remerciements s'avéraient plus techniques que passionnants, à l'instar du palmarès. On a récompensé une trilogie gonflée, artisanale, dispendieuse et rentable. Techniquement nickel. Mais on éprouve davantage de plaisir à se dire qu'il s'agit d'un film fantastique (une première) que de se féliciter de ce sacre un peu trop prévisible.

11 sur 11. C'est la troisième fois (avec Gigi et Le dernier empereur) qu'un film transforme tous ses essais. 11 Oscars, c'est aussi le même nombre de statuettes que le kitsch Ben Hur et le romantique Titanic. Trois films épiques qui écrasent, avalent, massacrent tout sur leur passage. Seul délice : même si tous les goûts sont dans la nature, le fait qu'un mec en short et tongs, réalisateur de Bad Taste et autres nanars du genre, se voient offrir l'honneur des Oscars est salutaire pour le cinéma. De même que 3 films présentés à Cannes se retrouvent dans la liste des gagnants permet de donner une direction artistique intéressante au plus grand festival du monde. Le chemin entre la Croisette et Hollywood est de plus en plus évident...

Année pauvre en hommages (hormis les innombrables posthumes), comme aux César, 2004 restera celle des dynasties. Nouvelle venue dans le clan Coppola, la fille emporte le prix favori des films les plus audacieux (le scénario). De même, l'enfant terrible Sean Penn (même s'il était plus bluffant dans 21 grammes) se voit adoubé, et remercie sagement. Car tout était bien sage. Pas de mots en trop. Les comiques ont été les plus subversifs. Robbins a parlé de pédophilie. Grâce au documentaire, le lien entre le Vietnam et l'Irak a été tissé. C'est pourtant Billy Cristal qui fut le plus corrosif.

Dans ces temps de censure, de guerre, de crise artistique, le gotha hollywoodien s'est serré les coudes et a fait le gros dos : les sourires étaient éclatants, l'ambiance bon enfant, le rite parfaitement contrôlé et c'est un pur divertissement mondialement apprécié qui repart courroné. Sans lauriers pour ses acteurs. On leur a préféré un homme violent immoral et vengeur, une femme lesbienne monstrueuse et tueuse. Bref la face cachée d'Hollywood. Il faut bien le mal pour que le bien existe.



Vincy