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LA RETROSPECTIVE "Les Mélos latinos "

Pour inventer le cinéma de demain, regardons les Ïuvres d'hier, notamment celles d'un cinéma trop peu connu en Europe. Il s'agira de présenter 15 films représentatifs des grands moments du MELO d'Amérique latine (décennie 50/60) en copies restaurées.

Après avoir présenté des rétrospectives consacrées aux cinémas brésiliens (la Vera Cruz, Joaquim Pedro de Andrade et le tropicalisme), cubain (40 ans de l'ICAIC) et argentin (Leopoldo Torre Nilsson) le Festival de Biarritz rend hommage aux cinémathèques. A l'honneur, les restaurations du Service des Archives du Film du CNC (France) et de la Filmothèque de l'UNAM (Université Nationale Autonome de Mexico), les trésors de la Fundacion Patrimonio Filmico Colombiano et de la Cinémathèque Nationale du Venezuela.

Au programme, des films oubliés ou méconnus de personnalités comme le Mexicain Emilio Fernandez. Son film Pepita Jimenez, mélodrame andalou, est une perle. L'unique long métrage du peintre Adolfo Best Maugard, censeur d'Eisenstein au Mexique devenu son ami, est une Ïuvre réaliste et sensuelle, interdite puis perdue depuis un demi-siècle. Les grands genres populaires (mélo, thriller, aventures, comédies) ont fait la fortune des studios de Mexico ou de Buenos Aires et les délices du public populaire de la France d'après-guerre. La plupart des titres conservés à Bois d'Arcy proviennent de cette époque.

Les premières incursions dans la fiction péruvienne commencent à être restaurées par l'UNAM. En Colombie, une étonnante diatribe anti-yankee datant de la fin du muet a pu être retrouvée. Enfin, les découvertes les plus récentes ne sont pas les moins intéressantes : les débuts des Venezueliens Carlos Enriquez (ancien de l'IDHEC) et Román Chalbaud, ainsi qu'un des premiers longs métrages à faire allusion à la " violencia " colombienne, sans pour autant perdre un certain humour.

Conserver, restaurer et montrer, telle pourrait être la devise des cinémathèques. Encore faut-il qu'elles en aient les moyens et que les relais existent pour favoriser les découvertes. La valeur, la notion même de patrimoine filmique, est liée à la circulation des Ïuvres à un moment donné. Sur ce plan, le répertoire latino-américain reste largement à découvrir.

Rendez vous :

Mardi 26 septembre à 18h30 (salle Gamaritz) : Table ronde : Patrimoine cinématographique latino-américain : collaborations institutionnelles franco-latino, recherche de films " perdus " et échanges Avec Paulo Paranagua , Michelle Aubert (Archives du Film du CNC), Eric Leroy (Archives du Film du CNC), Yvan Trujillo (UNAM).

Cette rétrospective sera sans doute reprise en hiver 2000/2001 à Paris par la Cinémathèque Française.

Sélection :

ARGENTINE
Adiós Pampa Mia, Manuel Romero (1946)
Pasaporte a Rio, Daniel Tinayre (1948)
Las aguas bajan turbias, Hugo del Carril (1952)
Apenas un delicuente, Hugo Fregonese (1949)
Dios se lo pague, Luis César Amadori (1948)

MEXIQUE
La mancha de sangre, Adolfo Best Maugard (1937)
Las abandonadas, Emilio Fernández (1944)
Pepita Jimenez, Emilio Fernández (1945)
Rayando el sol, Roberto Gavaldon (1945)
La casa chica, Roberto Gavaldon (1949)
La selva de fuego, Fernando de Fuentes (1945)

VENEZUELA
La escalinata, César Enriquez (1950)
Ca’n adolescente, Román Chalbaud (1959)

PEROU
Yo perd’ mi corazón en Lima, Alberto Santana (1933)

COLOMBIE
Garras de oro, P.P. Jambrina (1928)
El r’o de las tumbas, Julio Luzardo (1964)

 

 
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