Le palmarès des Césars
Maîtresse de cérémonie Géraldine
Pailhas
Meilleur film de l'année
Le
Pianiste, de Roman Polanski
Meilleur Réalisateur
Roman Polanski
- Le
Pianiste
Meilleur acteur
Adrien
Brody - Le
Pianiste
Meilleure actrice
Isabelle
Carré - Se
souvenir des belles choses
Meilleur
acteur dans un second rôle
Bernard Le Coq - Se
souvenir des belles choses
Meilleure actrice dans un second rôle
Karin Viard
- Embrassez
qui vous voudrez
Meilleur jeune espoir masculin
Jean-Paul Rouve - Monsieur
Batignole
Meilleur jeune espoir féminin
Cécile
de France - L'Auberge
espagnole
Meilleur
scénario original ou adaptation
Costa-Gavras, Jean-Claude Grumberg - Amen
Meilleur Son
Jean-Marie Blondel, Gérard Hardy, Dean Humphreys
- Le
Pianiste
Meilleur Montage
Nicolas Philibert - Etre
et avoir
Meilleurs Costumes
Philippe Guillotel, Tanino Liberatore, Florence
Sadaune - Astérix
et Obélix: mission Cléopâtre
Meilleurs Décors
Allan Starski - Le
Pianiste
Meilleure Photo
Pawel Edelman - Le
Pianiste
Meilleure Musique écrite pour un
film
Wojciech
Kilar - Le
Pianiste
Meilleure
Première Oeuvre de Fiction
Se
souvenir des belles choses, de Zabou Breitmann
Meilleur Court Métrage
Peau de vache, de Gérald Hustache-Mathieu
Meilleur Film Etranger
Bowling
for Columbine, de Michael Moore
Meilleur
Film de l'Union Européenne
Parle avec
elle, de Pedro Almodovar
César d'Honneur
Meryl Streep, Spike Lee, Bernadette Lafont
Partition parfaite pour Polanski
Les résultats de cette 28e cérémonie
des Césars sont plutôt consternants.
L'hommage appuyé à Daniel Toscan
du Plantier ou les tentatives infructeuses d'Edouard
Baer à nous faire sourire n'auront pas
suffit à nous laisser un goût amer
à l'issue de cette soirée.
Consternante cette soirée, à plus
d'un titre. Même si se réjouit de
voir Le Pianiste repartir avec 7 Césars,
on aurait tout de même apprécié
voir les autres films se partager une meilleure
part du gâteau. Les réalisations
de Klapisch, Ozon ou Costa-Gavras aurait mérité
mieux que leur modeste lot de consolation. Ces
résultats ne sont finalement que le reflet
que d'un certain consensus dans la profession,
profession qui n'hésite pas à faire
de grands discours sur l'exception culturelle...
Néanmoins, certains appartés auront
permis de rester jusqu'à la fin de cette
soirée, qui avait tendance à s'éterniser.
Ainsi, Michael Moore a salué la prise de
position de la France vis à vis de la guerre
en Irak. Il a d'ailleurs rappeler deux points
importants: d'une part, la plupart des Américains
ne sont pas favorables à cette guerre (contrairement
à ce que proclame Georges W. Bush), d'autre
part, les Etats-Unis ne doivent pas oublier que
l'indépendance des USA a pu être
gagnée, en son temps, grâce à
la France. CQFD. Il ne faut pas oublier l'intervention
d'un représentant des intermittents...
non, des professionnels du spectacle qui accuse
le gouvernement de vouloir revenir à un
système rétrograde, de les mépriser.
Ce que réfute notre ministre de la Culture,
Jean-Pierre Aillagon.
Au total, 19 Césars ont été
distribués au cours de cette cérémonie.
Le Pianiste, qui avait reçu 10 nominations,
en gagne 7; Huit femmes, qui avait eu le plus
grand nombre de nominations (12) est reparti avec...
rien. En revanche, Se souvenir des belles choses
s'en sort beaucoup mieux avec ses 3 Césars,
ce qui serait sans doute la seule bonne note de
cette soirée. Ainsi, François Ozon,
repart au harem, bredouille, avec ses Huit femmes.
Pour Nicolas Philibert, c'est Etre et avoir, alors
que d'autres se sont fait plus avoir qu'autre
chose. Cédric Klapisch est allé
dans son Auberge espagnole retrouvé Cécile
de France fêté leur seul César
quelque part sur la Terre. Reste Costa-Gavras,
avec lequel nous ne dirons qu'un mot: Amen.
Chris
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