Présentation |
INTERVIEW DE JEAN TULARD Propos recueillis par Bertrand Amice.Bertrand Amice : Quels sont vos impressions par rapport à ce prix Simone Genevois ? Jean Tulard : Eh bien mon impression, est une impression denthousiasme, car jai été souvent lauréat de prix napoléoniens. Parce quavec Napoléon on est toujours couronné de lauriers ou autres. Mais jamais, je navais été couronné pour le cinéma. Hors, loeuvre que jai élaboré dailleurs en collaboration avec Norbert Multeaux et quelques autres, loeuvre que jai réalisé est une oeuvre à laquelle je tiens, plus qu'à Napoléon, puisque cest loeuvre du coeur quand Napoléon est celle de la raison. Donc, je suis extrèmement sensible à cette distinction. Pour une fois, enfin, cest le mauvais élève qui est couronné car quand on est membre de lacadémie des sciences morales et politiques, professeur à la Sorbonne, écrire sur le cinéma cest effectivement sengager dans une voie que mes collègues, confrères considèrent avec un peu et même beaucoup de suspicions. Donc, jai eu limpression davoir eu le prix du mauvaise élève. Et à ce titre, avouez quand même que pour un professeur, cest un plaisir rare quon ne peut soffrir quune fois dans la vie grâce au prix Simone Genevoix. BA : Est-ce un défi pour vous?
JT : Cest un défi, une revanche ou une récompense. Cest tout le côté mauvais élève qui se trouve ainsi récompensé. Car, javoue quil mest arrivé comme beaucoup de sécher le cinéma ou surtout dans mon enfance de sécher les vêpres le dimanche pour aller au cinéma, car dans les années 40-42, on voyait encore à Albi où jai été élevé dans mon enfance, on voyait encore les films américains, songez quon regardait des films des frères Marx en 1942 ! Cest quand même extraordinaire!
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