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Histoire:
Une jeune fille timide vit seule avec sa mère, isolée du monde, écoutant
"sa" musique; celle des grandes voix crooners du siècle.
Elle se fait séduire par un jeune homme des télécoms, introvertis, et
consacrant ses heures libres à l'élevage de pigeon voyageur.
Mais elle devra faire un choix, avec la proposition d'un manager raté qui la
découvre et veut la lancer, aidé par sa mère totalement charmée par le macho
en toc.
Liens du film
Liens Internet
Buzzzz
Miramax place de grands espoirs dans Little Voice.
Après une projection dythirambique à Toronto, puis des séances prometteuses
à Londres, le studio indie positionne le film pour les Oscars, n le sortant
le 4 décembre dans les garndes villes.
Ils misent pour ça sur le succès de Brassed Off, mais aussi sur le futur Obi
Wan Kenobi, un Michael Caine réssucité et excellent, et une Jane Horrocks,
star fraîche, naturelle, et cataloguée découverte de l'anée aux USA.
Little Voice devrait être un hit mondial, à la manière des comédies
anglaises récentes et réussies comme The Full Monty ou 4 mariages et un
enterrement.
Sans parler des ventes de CD...
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Absolutely Fabulous
There's no business like showbusiness
Après avoir raconté une histoire de musiciens mineurs couronnés au Royal
Albert Hall, Mark Herman se penche sur une bourgade côtière, un peu perdue,
un peu pauvre, un peu plouc. Le film est un peu plus amer.
Au milieu de cet écrin sordide, un bijou: une voix. Un rossignol qui mute en
chanteuses légendaires sur commande: Billie Holyday, Ella Fitzgerald, Judy
Garland, Marylin Monroe, Marlène Dietrich, Edith Piaf... elle les imite à la
perfection, jusque dans les déhanchements.
En prenant 2 coupes, 2 musiques (le glamour R n'B et le ringard Disco), 2
générations, et même 2 manières de voir le monde; Herman aurait pu se piéger
dans une vision naïve et manichéenne.
Mais grâce à une maîtrise du scénario, et de formidables interprètes, il
nous emmène exactement où il veut: sur un territoire rempli d'émotions, de
dérision, d'observations et de plaisirs. L'ensemble donne un film
jubilatoire et optimiste. Limite culte. Et potentiellement populaire.
En toile de fond le cynisme du carriérisme, de l'exploitation, du
matérialisme. Mais grâce à une fin totalement antihollywoodienne, une vision
résolument européenne, et romantique, The Full Monty (le grand jeu) se
transforme en love story intimiste.
Surtout Herman fabrique des métaphores, des signes, des scènes symboliques
pour mieux tisser la construction et la destruction des personnages et de
leurs mentalités.
Si a priori tout le monde semble premier degré, chaque acteur apporte sa
faille, sa douleur intérieure, ses nuances, pour en faire un être humain
forcément aimable. Le quatuor ets à ce titre fbuleux: Brenda Blethyn en mère
désespérée et vulgaire, Michael Caine en macho rêveur, Ewan McGregor en
téléphoniste autiste et au dessus de tous, Jane Horrocks, petite voix
cachant un monstre de scène.
On se souviendra longtemps du numéro de la Chanteuse, de sfringues et
breloques de l'agent, de la mère ivre dansant du disco ou encore du jeune
homme caressant son pigeon vedette. Le duo Blethyn-Caine est facilement le
plus mémorable: ils atteignent leur summum en dansant sur du Tom Jones à en
faire pêter les fusibles.
Reste la face dramatique à cette comédie. Une destruction du passé, par le
feu et la folie, le rêve qui chûte avec un show plus que raté, et finalement
un grand balayage en forme de résurrection. Au milieu de cette mocheté, de
ce syndrome icarien de vouloir toucher les étoiles, Little Voice s'épanouit
enfin.
Bien plus que la voix, c'est son coeur qui nous touche. Herman a fait
mouche, une fois de plus.
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