USA Sortie USA / 18 juin 99 Sortie France / 24 novembre 99 |
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Tarzan enfant
Tarzan |
Kala, Kerchak, Tantor, Terk
La jungle, les gorilles, la savane et la faune... cet univers particulier incite à l'aventure et inspire des lumières spécifiques.
Tarzan, playboy de notre temps, avec des muscles en béton et des cheveux longs, connaît une véritable crise d'identité. On est loin de Johnny Weissmuller, l'acteur-nageur qui donna corps au premier des tarzan hollywoodiens. Disney a voulu adopter une authenticité esthétique, psychologique et même linguistique (sans trop américanié les personnages, leurs noms, etc..). Reste que les scénaristes précisent: le dessin animé est en partie seulement adapté du roman original. Toujours révis(it)er les classiques.
Tarzan, ici, cherche la compréhension et l'approbation de son père adoptif (en tant qu'héritier), ressent la douleur de sa mère adoptive, et essaye de trouver sa voie en tant qu'humain dans un monde animal. Comme dans le livre, le dessin animé démarre avec l'arrivée de Tarzan et de ses parents en Afrique. Le léopard Sabor tue un jeune gorille et les parents du bébé Tarzan. Tarzan remplacera le bébé gorille... Pour la mère gorille (Kala, avec la voix de Glenn Close), il s'agit d'apaiser sa douleur. Mais Kerchak, le père, tout en l'acceptant dans sa famille, ne le reconnait pas comme son fils. Le film traite bien des valeurs familiales, et tente même de définir ce que peut-être une famille aujourd'hui... |
Jane Porter
Jane Porter et son père, le Professeur Liens Internet
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Ce qui rend différent ce Tarzan, c'est bien cette analyse du mot famille, avec le danger d'une vision américano-idéalisée...
Evidemment, Tarzan se voit partager entre le dilemme freudien: l'amour pour sa mère et l'amour de Jane. Ca ne fachera, éventuellement, que les gorilles. Dans la lignée des sitcoms du soir ou de récents films comme Stepmom, Disney a surfé sur la vague des mères courage, celles qui influencent la vie de leurs enfants, qui en sont le phare. Ici, le personnage reprend son célèbre cri qui déchire la jungle, avec une dimension émotive et un tempérament plus complexe que dans les films. Son passage de lianes en lianes est plus gracieux, et plus invraisemblables, que ceux de Weissmuller. Tarzan ressemble à un surfeur... c'est certainement plus cool. Le dessin, comme les mouvements du personnage, sont une vision purement californienne du héros branché et chlorophyllique. Il ne manque plus que le pétard... C'est toute la limite de ce genre d'adaptation. Si dans le ton, ils se rapprochent du livre original, le style est totalement moderne. Tarzan est un héros déclinable: produits bio, jeux vidéos, cartoons TV, CD, ... une marque à lui tout seul que l'empire Disney s'est approprié. |
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