Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.
Production : Kreol Productions Distribution : Kreol Productions Réalisation : Guy Deslauriers Scénario : Patrick Chamoiseau, librement inspiré de la vie et de la mort tragique d'André Aliker (1894-1934 Montage : Aïlo Auguste Photo : Jacques Boumendil Décors : Nikos Meletopoulos Son : Emmanuel Soland Musique : Amos Coulanges Durée : 110 mn
Stomy Bugsy : Aliker
Lucien Jean-Baptiste : Bissol
François Marthouret : le dragon
Xavier Thiam : Marcel
Johan Titus : Emilie
Antilles. Colonie de la Martinique, dans les années 30.
Un simple militant communiste, André Aliker, malgré l'opposition effrayée de ses proches, va prendre la direction de la feuille imprimée que son parti fait paraître, vaille que vaille.
Par une intuition extraordinaire, Aliker devinera la force d'impact que pourrait atteindre ce moyen d'expression, et il transformera très vite la petite feuille militante, "Justice", en un véritable journal, appliquant des méthodes d'investigations et une éthique dignes de la presse moderne.
Dans cet univers colonial, hiérarchisé et clos, soumis à la toute-puissance des usiniers et des planteurs, ce nouveau journalisme aura l'effet d'un cyclone. Aliker s'attaquera directement au plus puissant des usiniers : Le Dragon.
Ce dernier a la réputation de détruire tout ce qui s'oppose à ses intérêts. Mais, André Aliker, affrontant sa propre peur, défiant sa propre mort, avec juste l'idée qu'il se fait du journalisme, ira jusqu'au bout de son intransigeant souci d'information et de vérité. De liberté aussi.