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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Warner Bros, Ixtlan Productions
Réalisation : Oliver Stone Scénario : John Logan, d'après le roman de Pat Toomay
Montage : Thomas J. Nordberg, Michael Mees, Keith Salmon Photo : Salvatore Totino
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Al Pacino : Tony D Amato
Cameron Diaz : Christina Pagniacci
James Woods : Dr. Mandrake
Jamie Foxx : Willie Beamen
LL Cool J : Julian Washington
Matthew Modine : Dr. Ollie Powers
Aaron Eckhart : Nick Crozier
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Any given Sunday (L enfer du dimanche)
USA / 1999
12.04.00
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Le film ne pouvait pas coûter plus, et ce malgré un casting de vedettes - moins bien payées que la plupart des As du foot américain, d'autant plus avec les sacrifices qu'ils ont fait pour jouer dans ce film -, avec ses 48-55 millions de $ de budget : pas sûr que ce nouvel opus Oliverstonien soit un carton à l'étranger, tant ce sport est méconnu et difficile à comprendre.
Il n'empêche, pour Stone, il s'agira de montrer une fois de plus une tranche de l'Amérique, avec un cynisme social mixé à une certaine admiration patriotique. Au niveau de sa filmographie, on se rapproche plus de Wall Street.
Tourné à l'Orange Bowl Stadium de Miami (rebatisé pour l'occasion Shark Stadium) et à celui de Dallas, Texas, Any Given Sunday (à l'origine titré The League), finira sur un match violent, rappelant le temps des gladiateurs (l'Amérique, ou le délin de l'empire romain) et censé être le clou du spectacle. Cela ne fait que le énième film sur le sport cette année, après notamment For Love of the Game.
L'idée est venue à Stone il y a plus de 15 ans, avec Charles Bronson dans le rôle principal. Personne n'a lu son script de l'époque. Sortant de quelques flops, Oliver Stone réunit alors son casting de stars. 10 semaines d'entraînement, des acteurs non sélectionnés parce qu'ils n'étaient pas assez athlétiques, et l'ambition de faire un "hit".
Pas évident, d'autant que la concurrence est toujours vive le jour de Noël, que Pacino a un autre film dans les salles, qu'il est toujours plus confortable de voir un match chez soi, à la TV, ou encore quand le cinéaste se fait prendre en possession de drogues, et se retrouve au milieu d'un scandale médiatique.
Mais alors dans ce cas, pourquoi ne pas avoir fait Mission:Impossible 2, comme il en fut question longtemps, pour finalement laisser la place à John Woo? Pourquoi se mettre uen fois de plus tout le monde à dos? La puissante National Football League a officiellement désaprouvé le script qui montrerait le milieu comme sexiste, raciste, et bourré de vices. A ce conflit avec la NFL (qui empêchait Stone d'avoir accès aux stades), s'est ajouté un mauvais temps et des réécritures de scénario, et donc 8 mois de décalage dans le tournage.
Cela a fait éliminer de la course Ving Rhames (parti pour la sequel de M:I), Sean Combs et David Duchovny. Diaz, quant à elle, n'a touché que un demi million de dollars. On comprend moins la présence de Charlton Heston, grand défenseur du lobby des armes aux USA.
A coup sûr, Oliver Stone continue ce qu'il sait le mieux faire : faire parler ses détracteurs. vincy
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