|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
Production : Shoah Foundation (Steven Spielberg), Survivors of the Shoah Visual History, Ken Lipper/June Beallor Distribution : Mars distribution Réalisation : James Moll Montage : James Moll Photo : Harris Done Musique : Hans Zimmer Effets spéciaux : ILM Durée : 90 mn
|
|
Bill Basch : un survivant de l'holocauste
Dr Randolph Braham : historien, survivant
Alice Lok Cahana : une survivante
Warren Dunn : militaire, ancien de Dachau
Dario Gabbai : Sonderkommando
Dr. Hans Münch : médecin nazi à Auswitsch
Irene Zisblatt : une survivante
|
|
|
|
|
|
The Last Days (Les derniers jours)
USA / 1998
03.11.99
|
|
|
|
|
|
Mémoires d'exilés
Le souvenir de l’Holocauste reste gravé dans toute les mémoires de cette fin de siècle. Dès 1955, le Nuit et Brouillard d'Alain Resnais montrait l’existence des camps de concentration avec sa part d’horreur. En 1993, Steven Spielberg se penche sur l’histoire d’Oscar Schindler, un Allemand sauvant des milliers de juifs des camps de la mort en les faisant travailler dans ses usines d’armements. En 1998, Roberto Benigni met le monde du cinéma en émoi avec La Vita è bella, qui le sacre de Cannes à Hollywood. La même année, Radu Mihaileanu, réalisateur roumain réalise Train de vie où des juifs se déportent eux-mêmes en train pour éviter une issue fatale.
Après La Liste de Schindler, Steven Spielberg créé en 1994 la Fondation de l’Histoire Audiovisuelle des Survivants de la Shoah (Shoah Fondation), chargée de recueillir les témoignages de survivants de l’Holocauste et d’archiver leurs interviews. Le fondateur explique l’objectif de cette organisation non lucrative : "Notre but est de créer une source d’informations durable qui permettra dans dix, cinquante ou cent ans à des gens du monde entier de connaître directement, grâce aux témoignages des survivants, les atrocités de l’Holocauste, ce qui signifie survivre et comment notre humanité dépend de la tolérance et du respect mutuel". A ce jour, plus de 50 000 entretiens ont été enregistrées sur vidéo dans 57 pays.
En produisant le documentaire - Les derniers jours de James Moll - Steven Spielberg a voulu prolonger après La Liste de Schindler, son intérêt pour la mémoire des 6 millions de juifs exterminé pendant la seconde guerre mondiale. Après avoir réalisé deux docus et un cédérom pour la Fondation de l’Histoire Audiovisuelle des Survivants de la Shoah (Shoah Fondation), James Moll nous fait partager la douleur de cinq survivants hongrois de l’Holocauste. Sur chacun des visages, l’émotion est présente, à fleur de peau. Le film a reçu l'Oscar du meilleur film documentaire en 99.
Voici quelques anecdotes des cinq personnes interrogées dans le film : Bill Bash, un hongrois travaillant dans le réseau Raoul Wallenberg pendant l’occupation nazi qui distribuait des faux passeports suédois pour sauver le maximum de juifs hongrois.
Renée Firestone, déportée vers l’Allemagne craignant plus les gendarmes hongrois que les soldats allemands.
Tom Lantos, un sénateur de la côte ouest des Etats-Unis, sauvé par son type “Suédois”.
Irène Zisblatt, qui garde dans sa bouche ses diamants lorsque les nazis effectuent une fouille de corps à Auschwitz.
Et Alice recherchant la cause de la mort de sa soeur Edith à Auschwitz...
On voit aussi le témoignage de Hans Münch un ex-médecin nazi qui s’est livré à des expérimentations médicales à Auschwitz. Il a été acquitté lors du procès de Nuremberg pour avoir sauvé des juifs en leur donnant des vaccins inoffensifs.
Trois GI Américains, raconte leur vision d’horreur lorsqu'ils entrèrent dans les camps de la mort.
Sur le plan technique, le montage est bien fait; la musique de Hanz Zimmer accompagne les images effroyables et insoutenables des déportés dans les camps de concentration.
Rappelons qu’il n’y pas très longtemps, on enfermait des bosniaques dans des camps en Yougoslavie. La Shoah s'est hélas propagée à d'autres ethnies, dans d'autres pays, durant d'autres guerres... Nous ne pouvons oublier ce qu'il s’est passé à cette période du siècle. Ni pourquoi l'Histoire n'a pas plus de mémoire... bertrand
|
|
|