|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
DreamWorks
|
|
Production : DreamWorks Animation Distribution : UIP Réalisation : Vicky Jenson, Eric Bergeron, Rob Letterman Scénario : Rob Letterman, Michael J. Wilson Montage : Nick Fletcher Décors : Daniel St Pierre Musique : Hans Zimmer Directeur artistique : Samuel Michlap, Seth Engstrom Durée : 91 mn
|
|
|
|
|
|
Shark tale (Gang de requins)
USA / 2004
13.10.04
|
|
|
|
|
|
Première grosse sortie de l'automne, Shark Tale (Gang de requins) sort un an et quelques après Finding Nemo (plus beau) et un mois avant The Incredibles (qui s'annonce plus drôle). Issu des studios DreamWorks Animation, véritable rival de Disney, cette histoire sous marine vient surtout après la sortie de Shrek 2, film le plus populaire dans le monde cette année (873 millions de $). Nouveau cartoon donc, et carte de visite pour une entrée en bourse de la filiale cartoon afin de développer plus de projets. Il faut dire que la Fox (Robots au printemps prochain), le Studio Ghibli (le nouveau Miyazaki a été présenté avec succès à Venise) et Pixar (qui prépare déjà The Cars pour l'an prochain) se mettent en quatre pour séduire un large public. Casting multistars, effets visuels à couper le souffler, références au cinéma hollywoodien, DreamWorks ne se distingue pas de ses concurrents américains, si ce n'est dans le choix de ses personnages et son humour très impertinent.
Si Shark Tale n'a pas emballé la critique (ni le teaser présenté à Cannes, ni le film au complet projeté en avant première mondiale à Venise, en plein air), il a réalisé un démarrage en fanfare aux USA. C'est le premier dessin animé en 3D de DreamWorks si l'on considère que Shrek fut conçu par PDI, société distincte devenue filiale. C'est aussi le premier cartoon en 3D réalisé entièrement en Californie du Sud. Ce glissement vers Los Angeles et dans le studio même du distributeur montre à quel point le secteur est devenu stratégique dans la production cinématographique. Avec près de 50 millions de $ lors de son premier week end (un record pour un mois d'octobre), il confirme aussi qu'il n'y a pas de saison creuse à Hollywood et que l'animation est devenu un genre majeur.
Artistiquement, ce sont les acteurs qui font la différence. Chaque poisson a hérité des mimiques de la star vocale qui l'incarne. Les lèvres pulpeuses d'Angelina Jolie, le faciès de Will Smith, les yeux de Renée Zellweger... "Pour Don Lino, nous avons collecté des centaines d'expressions de Robert De Niro en parcourant toute sa filmographie, pour être sûrs de bien les retrouver dans son personnage. Chaque mimique du Don est basée sur une expression de De Niro." Visuellement, tout ce dont a bénéficié Shrek 2 a été amélioré, notamment la lumière ambiante des fonds sous marins.
Le casting vocal réunit aussi Jack Black (Rock Academy), Martin Scorsese, Ziggy Marley, Peter Falk (Columbo). En Français, Eric Judor (La tour Montparnasse infernale, Double Zéro), Ludivine Sagnier et Virginie Ledoyen (8 femmes), Patrick Timsit, Jean Benguigui, Dany Boon essaient de leur être à la hauteur. Le studio a déjà prévu Over the edge pour l'an prochain, et surtout Madagascar, où un zoo en folie veut déchaîner les rires dès mai 2005.
vincy
|
|
|