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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Ilan Goldman Distribution : Gaumont Columbia Tristar Films Réalisation : Alain Berberian Scénario : Christian Clavier, Michel Delgado, d'après la B.D. de Petillon Montage : Veronique Parnet Photo : Pascal Gennesseaux Décors : Jean-Jacques Gernolle Son : Pierre Lenoir Musique : Alexandre Desplat Maquillage : Sabrina Bernard Durée : 92 mn
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Christian Clavier : Rémi François, dit Jack Palmer
Jean Réno : Ange Leoni
Ange Leoni
Caterina Murino : Lea Leoni
Didier Flamand : Dargent
Pierre Salasca : Matéo
Albert Dray : le capitaine de gendarmerie
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L'Enquête Corse
France / 2004
06.10.04
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Christian Clavier est un des rares acteurs français à être atteint de ce syndrome très hollywoodien qui consiste à vouloir avoir le dernier mot sur toutes les productions auxquelles il participe. Clavier contribue souvent à la prod, réécrit scénarios et dialogues, participe au choix du casting, du réalisateur, etc. Au quotidien, les Américains ont un mot qui définit très bien ce type de comportement : « Control freak » (malade de contrôle). Au cinéma, on appelle ça plus simplement, avoir du pouvoir. L’Enquête Corse est son tout nouveau jouet. Tiré de la bande-dessinée éponyme, de René Petillon, grand succès en librairie, le film tente la comédie sur un sujet des plus glissant. Pour des raisons évidentes, la production s’est orientée vers les théâtres corses pour rassembler le casting le plus incontestable et crédible possible. Comédiens desquels se détache particulièrement un certain Eric Fraticelli, dans le rôle de Figoli « le piaf », impeccable en sous-fifre maladroit et benêt. Il sera bientôt à l’affiche du très attendu Long dimanche de fiançailles, de Jean-Pierre Jeunet.
Le duo Clavier/Reno, dont la dernière collaboration remonte à l’affligeant Visiteurs en Amérique, se reforme timidement avec la ferme intention de changer de registre. Christian Clavier : « Nous souhaitions nous retrouver mais il fallait le faire à travers un couple antinomique, différent des précédents. ». Reno, pour l’occasion, se voit affublé d’un fond d’accent corse qu’il dit avoir « attrapé » en traitant sur place. Son immuable rôle de dur au cœur tendre lui a été réécrit sur mesure par Clavier, le personnage d’Ange Léoni étant beaucoup moins présent dans la B.D. originale.
Alain Berberian, tient le rôle assez ingrat du réalisateur exécutant, presque simple technicien. Metteur en scène attitré des Nuls, de leur début sur Canal +, jusqu’au culte La cité de la peur, il avait trouvé une voie plus personnelle avec l’écriture et la réalisation de Paparazzi, en 1998. La façon dont Clavier parle de lui est révélatrice de la place qui est réservée aux réalisateurs des comédies françaises contemporaines, parfois soumis à la direction des stars : « Il a fait des remarques intéressantes sur le scénario, dont nous avons tenu compte. » axel
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