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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Mars
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Production : Working Title, StudioCanal, Universal pictures Distribution : Mars distribution Réalisation : Richard Loncraine Scénario : Adam Brooks, Jennifer Flackett, Mark Levin Montage : Humphrey Dixon Photo : Darius Khondji Décors : Brian Morris Musique : Edward Shearmur Costumes : Louise Stjernsward Durée : 98 mn
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Kirsten Dunst : Lizzie Bradbury
Paul Bettany : Peter Colt
Sam Neill : Dennis Bradbury
Jon Favreau : Ron Roth
Austin Nichols : Jack Hammond
Nikolaj Coster Waldau : Dieter Proll
James McAvoy : Carl Colt
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Wimbledon (La plus belle victoire)
Royaume Uni / 2004
20.10.04
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En 1877, un tournoi de tennis occupe 22 joueurs et attire 200 spectateurs. C'est pour le British Open, un des 4 tournois du grand chelem, sur gazon (surface rapide), dans les environs de Londres, une banlieue nommé Wimbledon.
7 ans plus tard, la compétition est ouverte aux filles, 13 joueuses cette année-là. Lentement, le championnat s'internationalise. Le premier vainqueur étranger, une femme, est américain, ce sera en 1905. En 1907, c'est un Australien qui l'emporte côté hommes. Depuis, seuls sept britanniques (2 hommes, 5 femmes) ont remporté ce tournoi en leurs propres terres. Les guerres interrompent le rendez-vous rituel et les Allemands détruiront le central et ses 1200 places en 1940. Aujourd'hui entre 450 00 et 500 000 spectateurs assistent à la quinzaine en juin. De loin, les Américains ont emporté le plus grand nombre de victoires (82 sur 227). La France a remporté 13 fois le prix. Pete Sampras et W.C. Renshaw furent 7 fois champions en simple, une broutille comparée aux 9 victoires en simple de Martina Navratilova entre 1978 et 1990. Wimbledon a sacré Becker ou Hingins alors qu'ils étaient mineurs, mais aussi Navritolova en 2003, à presque 47 ans, en double! Il faut dire que la dame a joué 312 fois sur ce gazon, et que le tennisman qui a le plus fréquenté le stade anglais est un français, Borotra, un mousquetaire qui fut 223 fois là bas.
Et si cette année c'est un Suisse qui est numéro 1 mondial et une Russe (parmi les 7 dans le Top 20) qui ont soulevé leur trophée, le film - car il serait temps d'en parler, n'est-ce pas? - préfère inventer un improbable couple américano-britannique comme duel. Disons que la nationalité correspond davantage aux marchés cinématographiques visés qu'à une quelconque réalité. Le film, déjà sorti aux States, a rapporté timidement 15 millions de $ aux USA, mais a pris le top du Box Office anglais durant ses deux premières semaines d'exploitation (8 millions de $, mettant K.O. Collateral).
Le scénario est né à la fin des années 90. Imaginé pour Hugh Grant et Reese Witherspoon, c'est un duo inédit qui fera finalement le haut de l'affiche : l'américaine Kirsten Dunst (SpiderMan, Eternal Sunshine of the Spotless Man, Mona Lisa Smile) et l'anglais Paul Bettany (Master and Commander, A Beautiful Mind, Dogville). On retrouve aussi l'australien Sam Neill (La leçon de piano, Jurassic Park), l'irlandais Jon Favreau (Daredevil, Swingers) et le texan (c'est une espèce à part, non?) Austin Nichols (The day after tomorrow). Ce dernier fut le meilleur à l'entraînement imposé, et coaché par Pat Cash. Le joueur Australien fut vainqueur à Wimbledon en 1987 (5 ans après sa victoire en Junior), battant Ivan Lendl, à l'époque numéro 2 mondial.
Ce film a été réalisé par Richard Loncraine à qui l'on doit Richard III et plusieurs téléfilms primés et scénarisé par Adam Brooks, auteur de la suite de Bridget Jones, de quelques flops : French Kiss, Ensorceleuses, Beloved... Il permet surtout de réunir deux des plus grands champions de tennis du monde, qui commentent (avec sarcasmes et auto-dérision) le match.
A notre droite Chris Evert, longtemps numéro 1 mondiale, et championne en 74, 76 et 81, défaite en finale en 73, 79, 80, 82, 84, 85! Elle fut la Reine des tournois après Miss King et avant Miss Navratilova. On la considère comme l'une des 5 grandes joueuses du XXième siècle.
Elle côtoie, dans le film, un certain John Mc Enroe, numéro 1 mondial entre les règnes de Borg et Becker (soit en 84 et 85). Autant elle était sage et bien élevé, autant il était turbulent et grossier. Il gagna le tournoi en 81, 83 et 84, et ce fit battre par Connors en 82 et par Borg en 80.La finale avec le joueur sudédois fut intense et dura 233 minutes. Mc Enroe prendra sa revanche en 202 minutes l'année suivante, et Connors mettra 256 minutes à vaincre son compatriote l'année d'après.
A l'époque on se battait pour 20000 livres sterling (600 000 aujourd'hui). Wimbledon verse chaque année à peine la moitié du budget du film (qui s'élève à 31 millions de $). Si les spectateurs sont réels (filmés lors du tournoi 2003), les balles ont été évidemment rajoutées par des techniques numériques. Ajoutons la participation de Mary Carillo, ancienne partenaire de mixte de McEnroe et commentatrice officielle de ESPN, célèbre pour ses citations piquantes, ses réflexions mordantes et sa franchise à toute épreuve : "vous savez comment on peut dire qu'un joueur est fatigué? Quand il marche vers le ramasseur de balles pour les recevoir... Qu'est-ce que vous pensiez? Qu'il lui demande comment va sa mère?" Bah justement, dans le film...
PS : Notre ami PETSSSsss étant "ze big fan" of Agassi, celui-ci a remporté le championnat en 92 et a été en finale en 99. Mais c'est tout, sa femme, Steffi Graf a gagné 7 fois Wimbledon sur 9 finales! vincy
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