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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Les Films de la Suane, EuropaCorp
Distribution : EuropaCorp Réalisation : Bernie Bonvoisin
Scénario : Bernie Bonvoisin
Photo : Bernard Cavalié
Durée : 94 mn
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Blanche
France / 2002
18.09.02
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Blanche est une superproduction de Europa Corp., la société de Besson. C'est aussi une héroïne, mélange de Jeanne d'Arc, de Bossu et de Fille de d'Artagnan, et l'origine du projet pour Bernie Bonvoisin, plus à l'aise jusqu'à présent avec les mecs. Ou alors avec les filles qui en ont. Le scénariste et réalisateur souhaitait se frotter au genre (le cape et dépée) avec son style. C'est à dire en mélangeant une trame contemporaine (l'Iran Gate) avec un contexte historique (le XVIIème siècle de Louis XIV et Mazarin). A cela s'ajoute les dialogues, mixage de verbes précieux et colorés de l'époque avec le rythme et les répliques cinglantes de notre siècle. Un rap classe dans une satyre politique, un western déjanté, une comédie aventurière. Pour Bonvoisin c'est le troisième long métrage après l'étonnant Démons de Jésus (96) et le plus maladroit Les Grandes Bouches (98). Blanche, en plus du cinéma, a été transformé en livre. On est loin de sa carrière musicale rock (Trust).
Le tournage se place dans les Cévennes, à l'automne 2001. Sauf pour les appartements royaux et les jardins qui ont été filmés à Paris. La scène finale prend pied à La Seyne Sur Mer, au Fort Napoléon. Mais évidemment tout le marketing mise sur le casting.
Le choix de Lou Doillon, serait le résultat du feuilletage d'un magazine people par l'auteur. La gamine était devenue l'égérie de la marque Givenchy. Flash immédiat pour celui qui jusqu'à présent faisait tourner Nadia Farès. Lou Doilon s'est faptre remarquée avec Mauvaises Fréquentations et le film de son père, Carrément à l'Ouest. Dans quelques semaines, elle sera de la troupe du Michel Blanc (Embrassez qui vous voulez).
Roshdy Zem voulait à tout prix incarner un rôle populaire; il avait échappé de peu à celui de Belphégo (finalement échu à Diefenthal). Zem a été recommandé par Depardieu, qui a eu finalement un grand rôle dans cette histoire, mais nosu le verons plus tard. On l'a vu au printemps dans Le Raid et on le retrouvera chez De Caunes, dans Monsieur N. (Napoléon). De Caunes incarne ici un vicelard et salaud. Il est très loin de son image de type sympa et blagueur. Il a déjà tourné avec Marshall, Deville, Fansten, Chabrol, Arcady. Il était le narrateur du Vélo de Ghislain Lambert, dans lequel jouait José Garcia, son compagnon de télé. Garcia ici règne. On le verra en octobre dans Quelqu'un de bien, de Timsit, tandis qu'il fut un méchant dans Le Boulet, en avril. Omniprésent.
On pourrait dire la même chose de l'immense Rochefort, qui sera à l'affiche du très bon Leconte face à Johnny. Et de Bouquet, la copine à Depardieu (on y revient) en Reine déchirée. Entre la télé, le théâtre et le cinéma, elle se déchaîne. Elle aussi fait partie du Michel Blanc. Et justement Depardieu, qui en lisant le script de Bouquet, a contacté Bonvoisin, jaloux de n'avoir aucun rôle. Il interprète un D'Artagnan de pacotille; ce n'est pas la première fois qu'il endosse le costard de mousquetaire. A ses côtés; on voit Marc Lavoine (le chanteur), Dominique Besnehard (l'agent), Vincent Martinez (le frère d'Olivier), Chick Ortega...
Le tout a quand même coûté 15 millions d 'euros, et les critiques ne sont pas tendres. La publicité, les stars et le ton feront-ils que les gamins revisiteront l'histoire de France en 2002?
vincy
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