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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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UGC
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Production : Why not productions Distribution : UGC Réalisation : Bruno Podalydès Scénario : Bruno Podalydès, Denis Podalydès, d'après le roman de Gaston Leroux Photo : Christophe Beaucarne Décors : Olivia Bloch-Lainé Son : Laurent Poirier Musique : Philippe Sarde Directeur artistique : Laurent Dupire-Clément Durée : 115 mn
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Denis Podalydès : Joseph Rouletabille
Zabou Breitman : Edith Rance
Sabine Azéma : Mathilde Stangerson
Jean-Noël Brouté : Sainclair
Michael Lonsdale : Pr. Stangerson
Olivier Gourmet : Robert Darzac
Bruno Podalydès : Arthur Rance
Pierre Arditi : Frédéric Larsan
Vincent Elbaz : Prince Galitch
Isabelle Candelier : Mme Bernier
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Le parfum de la dame en noir
France / 2005
14.09.05
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La question est de savoir si les Podalydès iront jusqu'au bout en adaptant (enfin) les autres romans où Rouletabille roule sa bille... Le cinéma n'en finit pas d'adapter les deux premiers, et les deux plus connus, du feuilleton imaginé par Gaston Leroux (Le fantôme de l'opéra c'est lui!, Chéri-bibi c'est lui!), soit Le mystère de la chambre jaune et Le parfum de la dame en noir. Mais quid des suivants???? Rouletabille chez le tsar (dont les prémices sont annoncés à la fin du Parfum de la Dame en noir), Rouletabille à la guerre, Les étranges noces de Rouletabille, Rouletabille chez Krupp... Mais voilà généralement l'ambition s'arrête sur la Riviera (où Gaston Leroux a élu résidence après le succès du Mystère de la Chambre Jaune) avec cette tragédie familiale autour du passé de notre détective reporter...
Rouletabille a été incarné par Claude Brasseur, Philippe Ogouz, Jean Piat, Serge Reggiani, Marcel Simon, Roland Toutain et Lorin Raker, au fil des décennies. Podalydès, Bruno, en donnant le rôle à son frère Podalydès, Denis, a réactualisé le mythe et en a fait un "parolier" plus qu'un investigateur. Deux ans après leur version cinématographique du Mystère de la yellow room, ils livrent l'adaptation du Parfum de la lady in black. 1 030 000 spectateurs c'était un beau résultat pour le premier opus, sorti juste avant les vacances estivales. Défi à relever pour le suivant, en pleine rentrée, et sans trop de concurrence franco-française (la part de marché des films nationaux étant atone depuis Les Poupées Russes). Faire aussi bien si ce n'est mieux. La recette est éprouvée, le casting dopé par deux ajouts (Vincent Elbaz et Zabou Breitman) et un coup de projecteur sur Sabine Azéma, à l'affiche simultanément dans le joli succès des Frères Larrieu (Peindre ou faire l'amour).
Et il est bien question de peinture. Celles de Naja-Bey et du Duc de Gromor, de Dominique Parent (le canon) et surtout de Michael Lonsdale : "Je peins sans arrêt des fleurs, elles poussent à la lumière. Mon motif est le paradis peut-être." Son tableau évolue sous nos yeux, dans le film. Autres arts consommés par la pellicule : la sculpture (celles de Nini Geslin) et trucages de prestidigitateur; le film assume : ""100% bio-analogique". Les trucages (tours de magie, masque, etc.) sont accomplis devant la caméra sans l'apport des techniques numériques. Ce film est dédié à Jean-Eugène Robert-Houdin, prestidigateur du 19e siècle."
Après Marcel L'Herbier en 1931 (la version la plus connue à date) et celle de Louis Daquin en 1949, c'est la troisième fois que le cinéma met en vedette ce mystère du mort qui revient, du corps en trop, du corps en moins. Cela peut sembler désuet, mais il y a un public : enseignants, nostalgiques, ... Après tout les Américains revisitent bien Le Fantôme de l'Opéra. Autant faire un peu de "patriotisme cinématographique".
Le film de Podalydès a été présenté hors compétition à Venise. vincy
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