Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Jinx Cohen Co, 20th Century Fox
Distribution : UFD
Réalisation : Peyton Reed
Scénario : Eve Ahlert, Dennis Drake
Montage : Larry Bock
Photo : Jeff Cronenweth
Musique : Marc Shaiman
Durée : 94 mn
 

Renee Zellweger : Barbara Novak, Nancy
Ewan McGregor : Catcher Block
Sarah Paulson : Vicki Hiller
David Hyde Pierce : Peter McMannus
 

site officiel
 
 
Down with love (Bye Bye Love)


USA / 2003

10.09.03
 

   Il va falloir inventer un genre au cinéma : le "revival" ou encore le film-hommage. Bye Bye Love (traduction franglaise de Down with love) est un hommage calqué sur une trilogie des années 60: Pillow Talk (1959), Lover Come Back (1962) et Send me no flowers (1964). La particularité de ces trois films est d'avoir employé un même trio d'acteurs (Doris Day, Rock Hudson et Tony Randall). Le premier de la "série" (les scénarii utilisent une même recette mais sont distincts) avait même obtenu quelques nominations aux Oscars et une statuette pour son scénario. Le dernier d'entre eux avait même eu le privilège d'être réalisé par le cinéaste canadien Norman Jewison (Dans la chaleur de la nuit, L'Affaire Thomas Crown, Rollerball...).




De cette formule, Bye Bye Love a tout retenu : la naïveté du propos, les sous entendus sexuels, la morale très chrétienne, la possibilité d'être vu en famille, les couleurs pastels, et l'acteur Tony Randall, premier des seconds rôles des films originaux. Son personnage habituel est ici incarné par David Hyde Pierce. Pour remplacer Doris Day (L'Homme qui en savait trop, Calamity Jane) et Rock Hudson (Géant, A Farewell to Arms, All that Heavens allow, Gun Fury...), le duo insolite fut la texanne qui osa être Bridget Jones et l'écossais qui se permet d'être Obi Wan Kenobi. Les deux venaient de convaincre dans une comédie musicale : elle dans Chicago en truande des années 30 et lui dans Moulin-Rouge en écrivain du Paris des années 1900. Cela peut expliquer l'envie commune de chanter et danser dans le générique final de Bye Bye Love (la chanson "Here's to love").
Ce n'est pas le seul point commun avec Moulin Rouge. La Fox, producteur des deux films, a sorti le film à deux années près, à la même date. Au lieu de Cannes, le film aura fait l'ouverture du Festival Tribeca à new york (fondé par De Niro). La Fox avait imaginé la comédie romantique comme un véritable contre-programme à Matrix. La faute aux médias, aux acteurs, à l'amnésie des cinéphiles, à l'humour décalé? Le film ne rapporta que 20 millions de $ au Box Office. Autant dire rien. Pas sûr que le public français fasse mieux. D'autant que les trois comédies avec Doris Day et Rock Hudson n'ont jamais dépassé 1.3 million de spectateurs dans ce pays. Ceux qui manqueront ce petit joyau pourront se rattraper sur la BOF jazzy, de Sinatra à Giberto, en passant par Judy Garland, dont la chanson est à l'origine du totre du film.
 
vincy
 
 
 
 

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