Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


(c) GBVI  

Production : Pandemonium, Vertigo Entertainment
Distribution : Gaumont Buena vista international
Réalisation : Walter Salles
Scénario : Rafael Yglesias d’après le roman de Koji Suzuki et le film de Hideo Nakata
Montage : Daniel Rezende
Photo : Alfonso Beato
Décors : Therese Deprez, Nick Evans, Clive Thomasson
Son : Glen Gauthier
Musique : Angelo Badalamenti
Effets spéciaux : Digital Domain, Flash Film Works
Costumes : Michael Wilkinson
Maquillage : Sylvain Cournoyer
Directeur artistique : Nicholas Lundy, Andrew M. Stearn
Durée : 108 mn
 

Jennifer Connelly : Dahlia
John C. Reilly : Mr Murray
Tim Roth : Jeff Platzer
Pete Postlethwaite : Veeck
Dougray Scott : Kyle
Ariel Gade : Ceci
 

Fiche EN de l original de Nakata
Site officiel
 
 
Dark Water


USA / 2005

31.08.05
 






Dark Water est le remake américain du film du même nom réalisé par Hideo Nakata, auteur de la série des Ring, qui a déjà fait l'objet de remakes aux Etats-Unis.

Après avoir réalisé des films comme Carnets de voyage ou Central do Brasil, Walter Salles officie avec Dark Water dans un registre radicalement différent. Il confie : "Quand j'étais enfant, j'ai vécu pendant plusieurs années en France. (...) C'est là que j'ai eu le privilège de découvrir les films de Rosselini et d'Antonioni, de Jean-Luc Godard et de Truffaut, de Hawks. (...) j'ai très tôt découvert des films comme La Féline de Jacques Tourneur. C'est durant ces années fondatrices que je me suis intéressé aux film de genre, en particulier ceux qui en transcendent les limites".

Salles s’essaye donc, pour son passage à Hollywood, à un film de genre, le producteur Bill Mechanic s’explique sur le choix du réalisateur « Nous cherchions quelqu'un qui soit capable de comprendre les motivations psychologiques des personnages tout en ayant la maîtrise d'un climat à part. Walter Salles possède un talent de conteur et dans tous ses films, il parvient à nous faire vraiment découvrir qui sont ses personnages. Je savais en plus qu'en lui confiant la réalisation, il apporterait une élégance, une fluidité qui servaient le propos »

Tourné à Roosevelt Island à New York, le film accorde à ce quartier un des rôles centraux du film. L'île est peuplée d'immigrants en tous genres, souvent des gens solitaires, et âgés; les déshérités du système. Manhattan, situé juste en face, et Roosevelt Island, ne sont séparés que par les eaux troubles de l'Hudson, L’importance des eaux troubles dans le film est relevée par le scénariste qui souligne « L'eau est un élément capital de l'histoire. Il pleut, les infiltrations sont là, obsédantes, impossibles à contenir et on est sur une île, entourés par les flots. Le film distille une menace, une peur et l'eau est son vecteur, la représentation matérielle de quelque chose de surnaturel. »

La musique envoûtante du film a été confiée à Angelo Badalamenti, compositeur attitré des films de David Lynch.

Le film est sorti le 8 juillet dernier aux Etats-Unis ne parviendra pas à trouver son public d’estivants en quête de frissons, coinçant sur la barre des 25 M de $ en fin de sa courte carrière. Echec annoncé ? Le réalisateur brésilien en conflit avec son studio aura renoncé à assurer la promotion de son film, préférant oublier l’expérience malheureuse en compagnie de Francis Ford Coppola avec lequel il adapterait la bible de la beat generation On the Road, écrite par Jack Kerouac. Salles aura fait auparavant un petit crochet par le XXème arrondissement de Paris qu’il traitera pour un segment de Paris, je t’aime en compagnie de Gael Garcia Bernal et de Eva Green.
 
Redrum
 
 
 
 

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