Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


Diaphana  

Production : ASAP films, Sintra film, Man's films, Bitters End, France 2 cinema, DD production
Distribution : Diaphana
Réalisation : Danis Tanovic
Scénario : Krzysztof Piesiewicz, d'après une idée de Krzysztof Kieslowski
Montage : Francesca Calvelli
Photo : Laurent Dailland
Décors : Aline Bonetto
Musique : Danis Tanovic, Dusko Segvic
Durée : 95 mn
 

Emmanuelle Béart : Sophie
Karin Viard : Céline
Marie Gillain : Anne
Carole Bouquet : La mère
Guillaume Canet : Sébastien
Jacques Gamblin : Pierre
Jacques Perrin : Frédéric
Dominique Raymond : Michelle
Jean Rochefort : Luis
 

no man's land
 
 
L'enfer


France / 2005

30.11.05
 

Krzysztof Kieslowski venait de réaliser une trilogie à succès - Bleu, Blanc, Rouge avec Binoche, Delpy et Jacob - quand il s'est attaqué à un nouveau triptyque : Le paradis, L'enfer, Le purgatoire. Mais en 1996, le cinéaste polonais meurt prématurément.




Près de dix ans plus tard, l'un de ces scénarios voit le jour. Bien avant son premier film, No Man's Land (Prix du meilleur scénario à Cannes, Oscar du meilleur film étranger, César de la meilleure première oeuvre, de nombreux Prix du Public), Danis Tanovic avait songé à adapter Le purgatoire. Le thème de la guerre le concernait plus directement à cette époque. Après sa tournée mondiale pour présenter sa fable amère bosniaque, un autre projet est abandonné. Le producteur Cedomir Kolar lui demande alors de relire L'enfer, qui coïncide davantage avec ses préoccupations d'alors : le mariage, la paternité, l'intimité des gens. La tragédie et les drames existentiels le séduisent, et 4 ans après, L'enfer, boudé par Cannes comme Venise, sort en salles.
Evidemment il mise sur le casting : "ce n'est pas un choix dicté par le box-office", explique le cinéaste. Mais quel acteur a encore un poids au B.O? Emmanuelle Béart sort de deux échecs - A boire, Un fil à la patte. Karin Viard a alterné la comédie de Balasko et le thriller de Costa-Gavras au début de l'année, puisque personne n'a vu Les enfants depuis. Marie Gillain ne fait qu'un film par an et tout le monde a déjà oublié Tout le plaisir est pour moi sorti l'an dernier. Carole Bouquet était à Cannes avec deux oeuvres fort différentes : un film de Solanas en Argentine et une comédie décalée de Roüan dans les Travaux/i>. Bref, les comédiennes sont sexy, populaires, mais pas vraiment un paradis gagné d'avance pour les producteurs. Plus de chance du côté des acteurs avec Guillaume Canet (Joyeux Noël actuellement), Jacques Gamblin (bientôt dans Les brigades du Tigre), Jacques Perrin (producteur des Choristes, second rôle dans Le petit lieutenant). On croise aussi Jean Rochefort et Miki Manojlovic.
L'enfer avec trois grâces, il y a pire. Tanovic a d'ailleurs imaginé trois couleurs (le rouge pour la passionnée Béart, le bleu pour la triste Viard, le vert pour l'innocente Gillain) pour le représenter. La scène de l'hôtel a été tourné à L'Hôtel, à Saint Germain des Prés, avec "cet étonnant escalier en spirale qui me fait penser à un sexe féminin; l'architecture de ce lieu participe à mettre Emmanuelle Béart dans l'état de perdition dans lequel se trouve son personnage."
On retiendra aussi la trame sonore. Tanovic co-signe (avec Dusko Segvic) aussi la musique. "En tant que musicien, le cinéma me semble plus proche d'une écriture musicale que de la littérature."
 
vincy
 
 
 
 

haut