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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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UIP
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Production : Red Wagon Entertainment, MP Kappa productions, Lucy Fisher / Douglas Wick, Neal Street Productions, Universal pictures Distribution : UIP Réalisation : Sam Mendes Scénario : William Broyles Jr, d'après le livre d'Anthony Swofford Montage : Walter Murch Photo : Roger Deakins Décors : Dennis Gassner Son : Pat Jackson Musique : Thomas Newman Effets spéciaux : ILM, Pablo Helman Durée : 123 mn
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Jake Gyllenhaal : Swoff
Peter Sarsgaard : Troy
Jamie Foxx : Sergent-Chef Sykes
Chris Cooper : Lieutenant-Colonel Kazinski
Lucas Black : Chris Kruger
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Jarhead (Jarhead la fin de l innocence)
USA / 2005
11.01.06
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En pleine seconde Guerre du Golf, et tandis que les tensions sont exacerbées aux USA entre les partisans et les opposants au conflit, il était gonflé de sortir un film se déroulant en pleine Tempête du désert. Au coût pas modeste de 72 millions de $, la production de Jarhead n'a pas été sans heurts, non plus. Plusieurs désistements d'acteurs (y compris Di Caprio, Bale, Maguire) pour finalement placer le jeune Jake Gyllenhaal ont retardé le tournage : il a eu lieu essentiellement dans le désert, près de Los Angeles, où les conditions climatiques sont similaires; pourtant c'était une année "El Nino", et le désert, à cause des multiples déluges pluvieux, se transforma en bourbier. Sans parler d'une post production complexe : le numérique a retiré les tatouages des uns ou ajouté des tatouages aux autres, gommé les montagnes en arrière plan... Mais a oublié de changer les étiquettes des shampoings et eaux minérales qui ne sont pas d'époque. Et avec 278 fuck, le film était assuré de ne pas être autorisé au ados non accompagnés. Au final, sorti durant l'automne, Jarhead, pourtant peu propice au public des multiplexes en l'absence d'action réelle, a récolté 63 millions de $, soit l'un des rares succès d'avant les fêtes.
Il s'agit du troisième long métrage de Sam Mendes, après l'oscarisé American Beauty et Les Sentiers de la Perdition. Il adapte ainsi le livre de Tony Swofford, héros du film. "A ma première lecture, j'ai surtout été sensible à son approche subjective de la guerre, vue à travers les yeux d'un homme à la recherche de lui-même. J'ai été passionné par le mélange de machisme, d'humour, de situations surréalistes et d'observations très pointues." Le livre a été un best-seller. L'auteur, fil et petit-fils de militaire, né en pleine Guerre du Vietnam, y raconte finalement l'histoire de "jeunes gens frustrés, apeurés, accros au rock et au porno, avides de sang et de violence."
Guerre éclair, clinique, stérile. Celle de la revanche sur la défaite au Vietnam justement. Le rock a changé, grunge ou rap : Nirvana ou Public Enemy. Ou encore Naughty by Nature, même si le titre n'est sorti que plusieurs mois plus tard... Don't worry be happy introduit le film, à la manière d'un "tout va bien madame la Marquise". Vietnam encore en référence quand les soldats matent avec exaltation Apocalypse Now, film légendaire monté par un certain Walter Murch. Le même Murch, oscarisé, habitué aux Coppola et Minghella, qui a procédé au montage de Jarhead. Rien n'est innocent. L'équipe est 4 étoiles. La photo, somptueuse, est le travail de Roger Deakins, Fidèle des Coen, il aussi éclairé Kundun, Les évadés, Un homme d'exception, Le Village, La dernière marche... La plupart des membres de l'équipe technique ont tous eu un Oscar dans leur domaine. Gassner (décor) et Wolsky (costumes) l'ont eu chacun dans leur catégorie pour Bugsy. Le scénariste et ancien journaliste, William Broyles, a écrit Seul au monde, Le pôle express, Apollo 13, Haute Voltige, La planète des Singes...
Devant la caméra on retrouve Jake Gyllenhaal; qui avait 10 ans lors des événements. C'est clairement SON année après le hit Le jour d'après en 2004, puisqu'en plus de ce film de Mendes, il est à l'affiche de Proof et Brokeback Mountain, tous en lice pour quelques prix... Il est entouré d'un casting de gueule : Peter Sarsgaard (le méchant dans Flightplan), Chris Cooper (Oscar du second rôle pour Adaptation, voisin plein d'envies dans American Beauty), Jamie Foxx (Oscar du meilleur acteur pour Ray l'an dernier, en tête des charts US avec son album, Unpredictable).
Quant à Swofford, après la guerre et avant le succès critique et public de son roman biographique, en 2003, il avait préféré poursuivre ses études, était devenu enseignant. Aujourd'hui il rédige articles et textes de fictions pour des magazines et journaux prestigieux. vincy
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