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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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ARP
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Production : Schesch Filmproduktion Distribution : Arp selection Réalisation : Byambasuren Davaa Scénario : Byambasuren Davaa Montage : Sarak Clara Weber Photo : Daniel Schönauer Format : 1:85 Son : Franck Musique : Dagvan Ganpurev Durée : 93 mn
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Tserenpuntsag Ish : la vieille dame
Nansalmaa Batchuluun : la fille cadette
Batbayar Batchuluun : le fils
Buyandulam Daramdadi Batchuluun : la mère
Nansa Batchuluun : la fille aînée
Urjindorj Batchuluun : le père
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Le chien jaune de Mongolie (Die Höhle des gelben Hundes)
Allemagne / 2005
01.02.06
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Byambasuren Davaa n'est pas tout à fait une inconnue. Cette réalisatrice mongole s'était fait remarquer en 2004 avec L'histoire du chameau qui pleure, qui mettait déjà en scène des nomades mongols aux prises avec un rituel ancestral. Pour son deuxième long métrage, elle a décidé de s'appuyer sur un conte de Gantuya Lhagva, la cave du chien jaune. "Quelqu'un m'a rappelé ce conte, que j'avais oublié, et sa force poétique et émotionnelle m'est soudain apparue. Les contes et les chants ont beaucoup d'importance dans la culture mongole. Ces histoires éclairent la nature et le monde des nomades de façon simple et divertissante, et ont contribué à façonner la culture de ce peuple. Lorsque l'héroïne du film rencontre la vieille dame qui lui raconte la légende du "Chien jaune de Mongolie", c'est le monde des traditions qui transmet son savoir au monde moderne."
Au-delà du conte, le film pose un regard quasi documentaire (son format de prédilection) sur le quotidien des nomades autrefois conquérants aux temps de Gengis Kahn. Cela commence par les acteurs, les membres d'une véritable famille mongole perpétuant le mode de vie de leurs ancestres. Byambasuren Davaa observe une mère qui travaille le lait, le transforme, qui fabrique son fromage… "Des gestes simples, afin que les occidentaux aient une idée de son quotidien." Elle montre aussi que de plus en plus de gens abandonnent tout pour aller s'installer en ville. " C'est un film sur l'urbanisation de la société, les bouleversements que cela entraîne dans ce pays, les changements de vie que les nomades sont forcés de faire. La Mongolie est une terre qui change et son peuple doit changer à son tour. J'aimerais, avec ce film, faire partager ce sentiment d'incertitude que les nomades éprouvent, et que je ressens d'autant mieux que j'habite loin d'eux à présent."
Aujourd'hui, la cinéaste vit et travaille en Allemagne. MpM
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