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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Hirsh, Pathé Renn Production, TF1 Films Production, les Productions du Ch'Timi Distribution : Pathé Distribution Réalisation : Dany Boon Scénario : Dany Boon, d'après la pièce « La Vie de Chantier » de Dany Boon Montage : Luc Barnier Photo : Jean Marie Dreujou Décors : Laurent Piron Son : Laurent Poirier, François Groult, Vincent Montrobert Musique : Philippe Rombi Costumes : Florence Sadaune Durée : 100 mn
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Dany Boon : Charles Boulin
Michèle Laroque : Anne Boulin
Daniel Prévost : Jean Pierre Draquart
Zinedine Soualem : Mouloud Mami
Michel Vuillermoz : Jacques Kurtz
Ariane Seguillon : Nicole Kurtz
Antoine Chapey : Alexis Boulin
Didier Flamand : Banquier
Line Renaud : Tata Suzanne Bailleul
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La maison du bonheur
France / 2006
07.06.06
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Inspirée du vécu des nombreux déménagements cauchemardesques du réalisateur Dany Boon, La maison du bonheur (initialement titré « La vie de chantie »r au théâtre) a dû demander de gros travaux de rénovation pour passer sur grand écran. Le cinéma n'emprunte pas les mêmes codes que le théâtre, où les dialogues sont la colonne vertébrale de la pièce, ayant pour but de faire vivre plusieurs scènes se déroulant dans un lieu unique. Dans cette adaptation, Dany Boon a réécrit plusieurs scènes et adapté le rôle d’Anne à la personnalité de Michèle Laroque, qu’il voulait « belle […] et que leur couple soit crédible ». Plutôt que de laisser le personnage d’Anne dans un carcan de bourgeoise snob et maniérée, qui établit un rapport de classe sociale marqué avec son mari (qui, lui, est d’une origine plus modeste), il a voulu recréer l’image d’un couple moderne, auquel chacun des spectateurs peut d’identifier.
Habitué des planches en solo, où il « fait sa tambouille » et des one man shows dans lesquels on peut faire des changements du jour au lendemain si le public ne réagit pas, il a dû travailler d’arrache pied en amont afin de toujours savoir où il allait et ce qu’il voulait pour le film. Mais loin des salles de théâtre, le gars du Nord a eu des craintes et des doutes : « Pour moi, être réalisateur c’est subir chaque jour une centaine de contrariétés par rapport à ce qu’on avait imaginé en écrivant ». Au théâtre, « il faut savoir six mois à l’avance où vont rire les gens. Il ne faut pas se tromper ». Une autre source de stress a été de diriger Daniel Prévost. « Je l’ai rencontré pour le film…J’étais angoissé à l’idée de le diriger. Diriger Daniel Prévost ! Lui demander un autographe à la rigueur mais lui dire : ‘Non Daniel, coupez !’…heureusement ça s’est bien passé ».
Il a aussi dû faire face à la pression de la double casquette de réalisateur et de comédien. Mais il avait « tellement vécu les personnages et travaillé sur l’adaptation qu’ [il s’est dit] : si c’est quelqu’un d’autre qui le fait, je vais être totalement frustr ». Il avoue que lorsqu’il est sur scène, il est « disponible à 100% pour le public. [Il a] voulu faire la même chose sur le film » .
Aidé du regard extérieur de son équipe (et de sa femme) sur son jeu, il a su trouver sa place et marquer son territoire. Le voilà lancé dans le monde de la réalisation à un moment charnière de sa carrière : il plaît devant la caméra (on a pu le constater dans Joyeux Noël et La doublure), espérons qu’il plaise aussi lorsqu’il passe derrière. Petite indiscrétion : il serait déjà sur l’écriture d’un « deuxième premier film ». Affaire à suivre…
Marie
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