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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Zhao Wei Distribution : Celluloid dreams Réalisation : Royston Tan Scénario : Royston Tan et Liam Yeo Montage : Low Hwee Ling Photo : Lim Ching Leong Format : 1:85 Son : Justin Seah Musique : Hualampong Riddim Directeur artistique : Daniel Lim Durée : 93 mn
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Xiao Li Yuan : Zhang Xiao Wu
Kim Young Jun : Jung
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4:30 (Quatre heures trente)
Singapour / 2006
26.07.2006
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En plus d'être réalisateur, Royston Tan est un héros. Rien que ça… En 2004, le Times Magazine le place en effet dans son top 20 des "héros asiatiques". Il a seulement 27 ans, a réalisé une dizaine de courts métrages et vient de signer son premier long, 15. Le film, qui raconte l'histoire de jeunes délinquants désoeuvrés et obsédés par la mort, a remporté en tout plus de 41 prix nationaux et internationaux dont le Prix spécial du jury au Festival Deauville Asie (2004) et le Netpac Fipresci World critic au Festival du film international de Singapour. Il est aussi le premier film singapourien sélectionné à la Semaine de la Critique de Venise. Pour les artistes indépendants de Singapour et le public asiatique, Royston Tan devient un cinéaste culte. Pourtant, 15 est jugé "trop nihiliste" par la censure singapourienne et doit subir près de 30 coupes avant d'être autorisé à sortir dans son pays…
Depuis, Royston Tan a confirmé qu'il est l'un des auteurs les plus prometteurs de Singapour. Continuant sur sa lancée, il a réalisé plusieurs courts métrages en 2004 et 2005, tandis que la "rétrospective 0104", un programme qui présente ses œuvres primées ces dix dernières années, a circulé dans le monde entier. 4:30, lui, était présent au Festival de Berlin (section Panorama) ainsi qu'à Deauville et à Paris Cinéma en 2006.
Véritable phénomène culturel, Royston Tan semble incarner le nouveau cinéma qui émerge à Singapour depuis la fin des années 90. Ce renouveau suit une période d'une trentaine d'années pendant lesquelles la télévision et les films américains ou hongkongais avaient pris le relais des productions locales. C'est l'indépendance, en 1965, qui a coupé le pays des marchés malais et indonésien, détournant de fait l'intérêt des producteurs. Aujourd'hui, en plus de Tan, on connaît surtout en France son producteur Eric Khoo, à qui l'on doit Be with me, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2005, qui est l'un des premiers réalisateurs singapouriens à avoir percé dans les festivals étrangers. Probable que de nouveaux talents singapouriens marcheront bientôt dans les pas de ces deux précurseurs… MpM
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