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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Sony Pictures Animation, ImageMovers, Amblin Entertainment, Relativity Media Distribution : Gaumont Columbia TriStar Films Réalisation : Gil Kenan Scénario : Dan Harmon, Rob Schrab, Pamela Pettler Montage : Adam Scott, Fabienne Rawley Photo : Xavier Pérez Grobet Décors : Ed Verreaux Musique : Douglas Pipes Effets spéciaux : Sony Pictures Imageworks Costumes : Ruth Myers Directeur artistique : Norman Newberry, Greg Papalia Durée : 90 mn
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Mitchel Musso : D.J.
Sam Lerner : Chowder
Spencer Locke : Jenny
Steve Buscemi : Nebbercracker
Maggie Gyllenhaal : Zee
Jason Lee : Bones
Kathleen Turner : Constance
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Monster House
USA / 2006
23.08.06
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Monster House est le nouveau film d’animation 3D, non issu des studios Dreamworks ou Pixar, mais produit par Robert Zemeckis et Steven Spielberg. Le producteur Steve Starkey commente : « Nous envisagions à l’origine de faire ce film en prises de vues réelles, et notre problème était de savoir comment donner vie à une maison dans un film traditionnel. »
La question a été résolue lorsque Robert Zemeckis a découvert le procédé de la capture de mouvement, affiné et perfectionné chez Sony Pictures Imageworks pour Le pôle express, réalisé par Zemeckis. Ce dernier observe : « La capture de mouvement m’a semblé le moyen idéal pour raconter l’histoire de Monster House. C’est l’union parfaite du cinéma en prises de vues réelles et de l’image de synthèse. Elle offre un contrôle total sur les images et permet de travailler avec d’excellents acteurs. »
Trouver le réalisateur adéquat était une autre sorte de défi, jusqu’à ce que ImageMovers découvre un jeune réalisateur tout juste diplômé, Gil Kenan, dont le film de fin d’études, "The Lark", a remporté l’UCLA Spotlight Award en 2002. Par coïncidence, "The Lark" montrait également une maison envahie de colère et de larmes. Gil Kenan confie : « Lorsqu’on m’a proposé Monster House, c’était un projet au cœur de ce qui m’intéressait : raconter une histoire où les humains et leur maison peuvent interagir. »
Le producteur Jack Rapke raconte : « Gil Kenan a établi une liste idéale des acteurs qu’il souhaitait avoir dans Monster House. Nous sommes allés chez Sony avec, et à notre grande surprise, tous ceux qu’il voulait ont accepté. Il a eu Maggie Gyllenhaal pour jouer la babysitter, Jason Lee pour incarner Bones, Jon Heder pour Skull, Catherine O’Hara et Fred Willard pour les parents de DJ… Il a eu Kevin James pour jouer l’officier Landers et Nick Cannon pour être l’officier Lister, et même Steve Buscemi pour incarner Nebbercracker. » Gil Kenan confie : « C’est plus que de la chance d’avoir eu un tel casting ! Qu’ils aient tous accepté est un témoignage du respect envers mes producteurs ! »
Pour trouver les trois enfants héros de l’histoire, un casting d’envergure a été organisé à travers les Etats-Unis et le Canada. Victoria Burrows, la directrice de casting, se souvient : « Nous avons contacté des agents, des commissions du film, des écoles de théâtre et des agents. Nous avons vu des enfants qui avaient déjà une longue expérience professionnelle et d’autres qui n’en avaient aucune, âgés de 10 à 20 ans. Mais finalement, nous avons choisi des enfants dont l’âge correspond à celui indiqué dans le scénario original. »
Après cinq jours de répétitions, le tournage principal a commencé. Le "volume" de 6 m par 6 m – la zone dans laquelle était installé le matériel pour la capture de mouvement et dans laquelle jouaient les acteurs – a été installé sur le plateau 6 des Culver Studios. Le film a été tourné en grande partie dans la chronologie, selon un planning de tournage assez court, 42 jours. Affiné spécialement pour Monster House, le processus de capture de mouvement d’Imageworks permet de mesurer et d’enregistrer les mouvements des acteurs et de les transformer en données numériques très détaillées sur lesquelles sera basée l’animation. Pour les acteurs, travailler dans le "volume" se comparait plus à jouer sur la scène d’un théâtre que devant une caméra.
La dernière partie de la production de Monster House a représenté un travail complexe pour l’équipe d’Imageworks. Le producteur exécutif Jason Clark explique : « Imageworks a pris les éléments de création du réalisateur et a amalgamé l’interprétation des acteurs et les éléments numériques artistiques pour obtenir des images complètes mêlant interprétation, décors, lumière… »
T. Dan Hofstedt raconte : « Nous n’avons pas fait des "doubles" identiques aux acteurs leur correspondant point par point. Nous avons réinterprété les choses pour donner à nos personnages des expressions qui fonctionnent. Nous avons pris tantôt des moments d’émotion que nous avons créés informatiquement, tantôt des expressions venant des acteurs. » Troy Saliba ajoute : « Il a fallu travailler avec pour base la capture de mouvement, en rendant les choses un peu plus graphiques. » T. Dan Hofstedt précise : « C’était la clé : aller un peu plus loin que l’action live, ajouter une sensibilité d’animation légèrement caricaturale. »
Depuis le tout début, l’un des objectifs principaux du film a été d’"anthropomorphiser" la maison, de lui donner des expressions et des attitudes proches de celles des humains. Un ensemble de briques, de mortier et de tuiles devait paraître vivant ! Steve Starkey précise : « La maison a été conçue avec deux yeux et une bouche, ce qui a permis aux animateurs de reproduire des expressions humaines. »
Kathleen Turner, autrefois sexy Jessica Rabbit, a interprété physiquement la maison, et a en plus joué un rôle clé dans la création de sa "voix", des sons furieux qu’elle produit. L’actrice et le réalisateur se sont retrouvés au Brill Building à New York pour y enregistrer ses prestations vocales, ainsi que son interprétation non verbale de la maison monstrueuse. Une cassette de cette interprétation vocale a été ensuite envoyée chez Skywalker Sound, au Skywalker Ranch de George Lucas, en Californie. Ces sons y ont été mariés à des sons naturels. L’équipe son avait en effet trouvé une vieille grange branlante en bois dans les collines près de Marin County et y avait installé des amplificateurs et des micros près des murs. Ils ont ainsi pu enregistrer les grincements et craquements naturels de la bâtisse et cela les a aidés à « forger » l’empreinte sonore de la maison, d’autant plus terrifiante qu’elle est étrangement humaine.
Aujourd’hui, le film vient d'avaler la coquette somme de 65 millions aux Etats-Unis. Un joli succès inattendu qui conjure le mauvais sort de Sony dans le domaine de l'animation. ninteen
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