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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : New Line Cinema Distribution : Metropolitan Filmexport Réalisation : David R. Ellis Scénario : John Heffernan Montage : Howard Smith Photo : Adam Greenberg Décors : Jaymes Hinkle Son : Tom Bellfort Musique : Trevor Rabin Effets spéciaux : Hybride Technologies, Spectrum Effects Inc. Costumes : Karen Matthews Maquillage : Monica Huppert Directeur artistique : John Alvarez Durée : 101 mn
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Samuel L. Jackson : Nelville Flynn
Julianna Margulies : Claire Miller
Nathan Phillips : Sean Jones
Rachel Blanchard : Mercedes
Flex Alexander : Three G s
Kenan Thompson : Troy
Keith Dallas : Big Leroy
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Des serpents dans l'avion (Snakes on a plane)
USA / 2006
30.08.06
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Des serpents dans l’avion marque la rencontre entre le réalisateur David R. Ellis (Destination finale 2) et l’acteur Samuel L. Jackson (Pulp Fiction, Une journée en enfer). Ce dernier confie avoir signé à la simple lecture du pitch, aussi crétin que nanardisant, tout comme le titre du film : « Lorsque j’ai découvert le scénario, j’ai tout de suite imaginé ce que cette histoire pouvait donner. Dire qu’ils voulaient le renommer Pacific Air 121… »
A l’image de cette expérience, Des serpents dans l’avion est devenu un film culte avant même d’être sorti. La progression du tournage et la présentation des premières bandes-annonces ainsi que du film, ont déclenché un véritable raz-de-marée de sites de fans sur Internet. Une simple recherche à propos du film sur Google vous offre plus de 3,8 millions de liens. Les internautes ont même réussi à obtenir du studio une version encore plus violente : leur imagination aurait tellement dépassé le scénario original que les producteurs ont bloqué plusieurs jours de tournages supplémentaires pour intégrer les scènes les plus inventives glanés sur les forums.
Samuel L. Jackson revient sur la création du film : « Sur le tournage, nous avions beau nous dire que la plupart des serpents étaient inoffensifs, il n’était pas difficile d’avoir l’air inquiet ! Je n’ai jamais vu une telle expression dans le regard de mes partenaires de jeu, c’est à vous glacer le sang ! »
Si en plein ciel, Samuel L. Jackson affronte des centaines de serpents, sur le plateau, c’est à deux experts en matière de reptiles, Jules Sylvester et Brad McDonald qu’est revenue la difficile tâche de s’occuper de ces animaux. Jules Sylvester raconte : « Lorsque j’ai rencontré le producteur Craig Berenson et le réalisateur David Ellis pour la première fois, ils voulaient tourner avec des vipères, des taïpans, tout un assortiment des espèces les plus mortelles de la planète. Je leur ai dit que rassembler sur un plateau des serpents venimeux, plein de comédiens et une équipe caméra au grand complet ne serait peut-être pas une très bonne idée… Ce sont des animaux redoutables, qui n’obéissent qu’à leur instinct ou à leur estomac ! On aurait pu les utiliser à la rigueur pour les prises de vues avec la deuxième équipe, mais autrement, le danger était vraiment trop grand. »
Jules Sylvester a donc suggéré au réalisateur et à la production de tirer parti d’un phénomène naturel : pour se protéger et survivre, certaines espèces de serpents moins dangereuses imitent les plus mortelles. Seul un œil expérimenté peut faire la différence… Il explique : « La seule manière de tourner un film comme celui-ci est d’utiliser des "doublures", des serpents qui ressemblent de très près aux espèces que l’on souhaite. Par exemple, le lampropeltis est relativement inoffensif, mais à moins d’être un herpétologiste chevronné, il ressemble trait pour trait au serpent corail brésilien qui lui, est mortel. Les couleurs sont identiques, la taille aussi. Souvent, la seule défense d’un serpent est d’adopter le motif, les couleurs ou le comportement d’une espèce beaucoup plus dangereuse. Un autre bon exemple est le serpent des poulaillers. Lui n’a pas de sonnette à l’extrémité de la queue, mais il secoue la queue dans des couches de feuilles mortes… Le bruit ressemble à celui que produit le crotale, alors forcément, vous vous tenez à distance… Tout est une question d’illusion ! »
Le dresseur reprend : « Pour les vues générales, quand il n’y a pas d’acteurs qui courent dans tous les sens, nous avons employé 250 couleuvres rayées. Il n’y avait donc pas de serpents venimeux sur le décor, sauf des serpents des mangroves, que nous n’avons pas utilisés à proximité des acteurs. De toute façon, la morsure d’un mangrove ne vous tue pas. Vous enflez et vous avez une terrible migraine, mais vous survivez… »
Jules Sylvester possède une longue et solide expérience de la manière de gérer les serpents, puisqu’il a travaillé sur plus de 300 films pour le cinéma et la télévision. Pour lui, qu’un acteur se fasse mordre est un échec absolu… « Cela signifie que je n’ai pas bien fait mon travail, précise t-il. Je n’ai pas réussi à apprendre à l’acteur à se comporter avec les serpents. La première chose, c’est la confiance. L’acteur doit avoir confiance en moi. » Mais il n’y a pas que pour les acteurs que Jules Sylvester est inquiet… « Avec tous ces passagers dans un espace confiné, tout ce monde qui fait semblant d’être paniqué, ma plus grande crainte était qu’ils marchent sur mes serpents… » Craig Berenson commente : « Jules adore ses animaux… Je me souviens encore de la fois où il m’a supplié de m’assurer que le décor était parfaitement clos, qu’il n’y avait pas la moindre ouverture… Il ne voulait pas compter 97 serpents le soir alors qu’il y en avait 100 le matin ! »
Des serpents dans l’avion n’aura fait sensation qu’une seule journée, le jour de sa sortie, le 23 août, avec 6 millions de $ récoltés. Malgré son buzz sur le web, et le fait qu’il n’y ait pas eu de projections presse US pour conserver tout son mystère, le film réalise un démarrage deux fois inférieur à certaines prévisions, et peine à concurrencer les résultats d’un Projet Blair Witch. En un peu moins d’une semaine, le film rapporte la somme de 20 millions de $ (contre les 30 millions de prévu sur son seul week-end d’ouverture), pour un budget estimé à 33 millions. Il faudra compter sur le marché de la vidéo pour espérer récolter le maximum d’argent. ninteen
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