Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Les films Pelleas
Distribution : TFM distribution
Réalisation : Pierre Salvadori
Scénario : Pierre Salvadori, Benoît Graffin
Montage : Isabelle Devinck
Photo : Gilles Henry
Format : scope
Décors : Yves Fournier
Son : François Maurel, Christophe Winding, Joël Rangon
Musique : Camille Bazbaz
Costumes : Virginie Montel
Durée : 103 mn
 

Gad Elmaleh : Jean
Audrey Tautou : Irène
Marie-Christine Adam : Madeleine
Vernon Dobtcheff : Jacques
Jacques Spiesser : Gilles
 

site officiel
 
 
Hors de prix


France / 2006

13.12.2006
 

Après Au suivant, Pierre Salvadori revient avec un film léger et drôle qui prend bien garde à ne jamais paraître trop critique ou trop désolant, Hors de prix, une satire sociale intermittente qui s'inscrit parfaitement dans son œuvre. "Je fais des comédies, c’est mon fardeau !", avoue-t-il. "J’ai cette obsession, réussir une comédie, légère, fluide. Choisir [ce genre], avec ses personnages inadaptés mais combatifs, son potentiel subversif et sa vitalité, c’est déjà exprimer un point de vue."





Le réalisateur cite volontiers Lubitsch, Keaton ou Edwards lorsqu'il évoque ses influences. Dans la veine des films légers, romantiques et noirs qui se déroulent sur la Riviera? "Avant, lorsque j’écrivais ou sortais un film, j’étais toujours un peu gêné de citer Lubitsch ou La Cava ou Leisen, maintenant je les revendique haut et fort", explique-t-il. "Et je les vois et les revois pour essayer de ne pas faire n’importe quoi, de ne pas fournir la comédie de plus qu’on vous réclame toutes les cinq minutes. Je ne les quitte plus de l’œil. Je les regarde comme une boussole pour ne pas perdre le nord !""

Lui et son scénariste Benoit Graffin ont eu envie de parler de ce qui les angoisse et les préoccupe au quotidien : "le triomphe du pragmatisme sur tout, le pessimisme ambiant qui peut nous faire basculer à tout moment dans le cynisme et nous amener à nous dire que finalement, pour gagner une place au soleil, tous les moyens sont bons." Sont arrivés ensuite les personnages, écrits en pensant à leurs interprètes. La fantaisie et la force de suggestion d'Audrey Tautou ainsi que la précision burlesque de Gad Elmaleh ont inspiré les deux auteurs. Ainsi, Jean est l'exemple-type du personnage timide et inquiet comme les affectionne Pierre Salvadori. Il est soumis, écrasé par sa timidité, mais ses désirs vont l'émanciper. Les deux scénaristes ont utilisé le physique même de Gad Elmaleh (ses yeux mi-clos, son visage presque désuet) pour imaginer la manière dont Jean évoluerait dans la vie. "Gad, je l’avais vu au théâtre et je voulais prendre un comédien qui puisse être presque invisible, neutre, et progressivement acquérir une élégance, une beauté, devenir un magicien, quelqu’un qui peut débrouiller plein de situations. Et aussi quelqu’un qui sache se servir aussi bien de son corps."

Et après ? Soucieux de ne pas faire "une comédie de plus", et ne pouvant malgré tout se résoudre à réaliser un autre style de film, Pierre Salvadori rêve déjà à son prochain scénario. Peut-être une comédie loufoque qui lui permette de partir "à la recherche d’un enchaînement burlesque parfait, quelque chose de presque plastique.". Dans l'univers de la comédie "à la française", un tel projet aurait indéniablement sa place, et peut-être même une place de choix. Au suivant ?
 
MpM
 
 
 
 

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