Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Haut et Court, Millimages
Distribution : Haut et Court
Réalisation : Marco Villamizar, Eric Gutierrez
Scénario : Isabelle De Catalogne, André Popp, Juliette Sales
Montage : Thibaud Caquot, Vincent Capra
Son : Nicolas Becker
Musique : André Popp, Simon Cloquet-Lafollye
Effets spéciaux : Gaston Marcotti
Directeur artistique : Eric Gutierrez
Durée : 85 mn
 

Jean-Baptiste Maunier : Saxo
Eugène Christo-Foroux : Piccolo
Anaïs : Do
Camille Donda : Caisse Claire
Michel Elias : Docteur Marteau
Patrick Prejean : Grand-père Basson et Baryton
 

Site officiel
 
 
Piccolo, Saxo et Cie


France / 2006

20.12.2006
 

Piccolo, Saxo et Cie a été présenté au festival d’Annecy pour la saison 2006, ainsi que durant Mon Premier Festival à Paris, cette même année.





Entretien avec André Popp, auteur compositeur.

Vous avez créé Piccolo, Saxo et Cie il y a exactement cinquante ans. Comment vous est venue l’idée de cette œuvre?
"Piccolo, Saxo et Cie a vu le jour en 1956. En fait, c’était une commande de Jacques Cannetti, alors directeur artistique de la maison Philips. Il était parti sur l’idée d’adapter une œuvre existante, mais ça ne me plaisait pas trop. Finalement, nous sommes tombés d’accord pour créer une œuvre originale, un album qui permettrait aux enfants de reconnaître les sons des instruments de l’orchestre."

Et vous avez demandé à votre ami Jean Broussolle d’écrire le scénario...
"Oui. Je travaillais déjà avec lui depuis plusieurs années et il avait une bonne connaissance des instruments de musique. Nous avons trouvé l’idée directrice dans la table des matières d’un traité d’orchestration, où les instruments étaient répertoriés par familles. Nous avons imaginé ainsi que des familles d’instruments se rencontrent au royaume de la musique. C’est Jean qui a inventé Piccolo et Saxo, les instruments solistes. Il m’a très vite remis un scénario. C’était formidable, il n’y avait quasiment rien à changer. J’ai mis mes pieds dans ses chaussures et l’inspiration est venue très facilement: un mois plus tard, tout était terminé et nous avons enregistré. Je me suis retrouvé en studio, avec un orchestre de soixante-cinq musiciens. C’est la première fois que je dirigeais un grand orchestre! Un mois plus tard, nous obtenions le Grand Prix de l’Académie du disque..."

Avez-vous tout de suite adhéré à l’idée d’une adaptation cinématographique de votre œuvre ?
"Oui, parce que je souhaitais depuis longtemps que ça se fasse. Je dois dire tout de même que j’ai été un peu étonné par le premier scénario qui m’a été soumis : pour moi, c’était un peu la négation de Piccolo Saxo, qui est une histoire joyeuse. Là, tous les instruments de l’orchestre étaient fâchés, tout le monde jouait faux d’un bout à l’autre du film... Mais je me suis remis en question et nous avons trouvé des compromis. Au bout du compte, il s’avère que c’est un très bon scénario, original, qui donne un ton nouveau, moderne, à Piccolo Saxo. Bravo ! En outre, il était très difficile d’adapter Piccolo Saxoen animation, parce qu’animer des bois et des cuivres, ça revient à animer des tubes ! Mais quand j’ai vu les premières maquettes, les personnages du film, les décors, j’en suis tombé amoureux tout de suite. J’étais très emballé."

Vous avez composé la musique originale du film. Quelle a été la part d’adaptation et de création par rapport à ce que vous aviez écrit il y a cinquante ans ?
"J’ai bien sûr gardé le thème, très connu, de Piccolo Saxo, qui existait déjà dans le tout premier disque. Ça me semblait indispensable pour les enfants. C’est le thème principal du film que j’utilise dans différents registres : gaieté, suspense, émotion. La chanson du Docteur Marteau, en revanche, est entièrement nouvelle, puisque le personnage du méchant a été créé pour le film. Pour celle-ci, j’ai travaillé avec mon ami Simon Cloquet-Lafollye, qui m’a beaucoup aidé et a souvent été au-delà de ce que je lui demandais. Par exemple, j’ai longtemps été dans l’embarras pour illustrer la machine infernale du Docteur Marteau, cette sorte d’instrument idéal qu’il souhaite créer. Il fallait que ce soit discordant, dissonant, sans pour autant heurter les oreilles... C’est Simon qui m’a, en quelque sorte, soufflé l’idée des grandes orgues.Et je suis ravi de cette séquence-là. J’ai aussi, bien évidemment, beaucoup travaillé avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, dont c’est la première musique de film."

Entretien avec les scénaristes Isabelle de Catalogne et Juliette Sales

Y a-t il un gros travail d’adaptation pour passer d’une œuvre musicale telle que Piccolo Saxo à un film ?
Juliette Sales: "Le disque est un bonheur, mais avec toutes ses qualités, il ne développait pas une histoire. Notre travail a donc consisté à créer une narration, des conflits, des personnages, pour en faire un long- métrage. On pourrait dire que c’était une recréation."
Isabelle De Catalogne: "Le disque se résumait à une présentation des instruments. Il partait du principe, que nous avons conservé, que les familles d’instruments ne vivaient pas ensemble et se découvraient pour former un orchestre symphonique. Nous sommes parties d’un principe différent : au début de notre histoire, l’orchestre a déjà existé depuis longtemps, mais un élément extérieur a séparé les instruments. On assiste donc à une seconde naissance."

L’une des principales difficultés ne tenait-elle pas au fait que c’était au départ une œuvre pédagogique et qu’il vous fallait en faire un film d’aventure ?
Isabelle De Catalogne: "C’était effectivement notre défi. Juliette Sales: Il fallait garder ce côté pédagogique, mais de façon subliminale, tout en développant des aventures. Notre grand souci a aussi été de donner un sens à tout ça, de faire comprendre que la musique est quelque chose qui se partage, que chacun peut être complémentaire..."
Isabelle De Catalogne: "... et que, dès qu’il manque un élément, il n’y a plus de musique. Chacun est essentiel dans le groupe. C’est la base de l’orchestre. Nous sommes parties de ce constat musical. Nous avons vraiment réfléchi à ce qu’est l’essence même de la musique."


 
ninteen
 
 
 
 

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