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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Montford/Murphy Distribution : Metropolitan filmexport Réalisation : Michael Davis Scénario : Michael Davis Montage : Peter Amundson Photo : Peter Pau Décors : Gary Frutkoff Musique : Paul Haslinger Costumes : Denise Cronenberg Directeur artistique : Patrick Banister Durée : 90 mn
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Shoot'em up, que la partie commence
USA / 2007
19.09.2007
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Derrière Shoot’em up, il n’y a ni un pool de scénaristes hollywoodiens, ni une franchise lucrative, mais bien la volonté tenace d’un seul homme, Michael Davis, réalisateur et scénariste éclectique, de réaliser un film très personnel inspiré de l’œuvre américaine de John Woo et de son propre univers. Lui qui écrivait ses propres romans de James Bond à 11 ans, imitant le style de Ian Fleming, rêvait depuis toujours de faire un film d’action. "C’est en voyant une scène du film de John Woo A tout épreuve qu’est née l’idée du mien", raconte-t-il. "Chow Yun Fat y joue un homme qui se retrouve en pleine fusillade avec dans une main un flingue et dans l’autre un bébé qu’il protège. Cette scène m’a impressionné. Elle a été l’étincelle. Associer un homme et un bébé, la force et l’innocence, l’expérience et l’espoir, provoquait une réaction d’émotion et un fameux tremplin pour l’action."
Pour convaincre des producteurs et une équipe de s’embraquer dans l’aventure de Shoot’em up, l’ancien storyboarder a créé un film d’animation de quinze minutes constitué de 17 000 dessins présentant quinze scènes du film. Un travail qui lui a pris pas moins de six mois… "Je n’avais pas imaginé que ce film allait autant m’aider. Au début, j’avais presque démarré cet animatique comme un loisir. Quand j’ai terminé la première séquence, celle de la fusillade en chute libre, j’ai trouvé que ce n’était pas trop mal, alors j’ai décidé de faire une autre scène. Et ainsi de suite !"
Lorsqu’ils découvrent ce court métrage, les producteurs Don Murphy, Susan Montford et Rick Benattar sont bluffés. "L’énergie, le style, l’originalité étaient déjà perceptibles !", se souviennent-ils. "Si vous aimez le cinéma, alors vous aimerez ce film et ses références aux westerns spaghettis de Sergio Leone, aux films de gagnsters français de Melville et, bien sûr, aux films d’action de John Woo.", renchérit Susan Montford. "Dsès le départ, j’ai voulu que Shoot’em up : que la partie commence soit un film au ton et à l’esthétique bruts ponctués par des dialogues qui claquent autant que les rafales.", conclut le réalisateur.
Et pour claquer, ça claque. Un simple coup d’œil aux diverses statistiques du film suffit à confirmer que pour l’apprécier, il faut avoir le cœur particulièrement bien accroché : 85 personnes tuées, 25 000 balles tirées à blanc, 80 armes à feu différentes utilisées. On vous épargne celles sur le nombre de mutilations (des doigts brisés un à un aux membres arrachés par des explosions) ou d’hectolitres de fausse hémoglobine nécessaires pour réaliser le film… "La plupart des films d’action sont découpés en quatre grandes scènes avec environ vingt minutes de dialogues se répartissant entre elles. Sur ce film, nous avons onze scènes d’action et même les dialogues font preuve d’une grande énergie…", résume Michael Davis. MpM
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